Unis, rassemblés, nous sommes plus forts !

L' histoire des luttes sociales et politiques de notre pays depuis l'esclavage jusqu'à nos jours montre bien que : unis, rassemblés nous sommes plus forts et nous pou- vons gagner.

C'est la mobilisation, l'unité et le regroupement des esclaves qui ont permis d'imposer au gouverneur de la Guadeloupe la publication de l'arrêté d'abolition de l'esclavage le 27 mai, bien avant l'arrivée en Guadeloupe du décret of ficiel du 27 avril 1848.

C'est la lutte unie, organisée des salariés, des fonctionnaires guadeloupéens qui a permis à Amédée Fengarol et à ses cama- rades d'ouvrir la première caisse de Sécurité sociale en Guadeloupe bien avant la parution du décret d'application.

C'est encore la mobilisation, l'unité du peuple qui ont permis de sortir les patriotes guadeloupéens des geôles du colonialisme en 1981.

Nous pourrions aligner d'autres dates, d'autres faits historiques, mais nous savons par notre propre expérience que : Unis, rassemblés nous sommes toujours plus forts.

Placés aujourd'hui au carrefour de notre devenir , dans un monde capitaliste en pleine déconfiture, nous comprenons bien cette responsabilité de travailler avec notre peuple à ouvrir une nouvelle voie de développement, à faire naitre de nou- velles perspectives de progrès, à proposer une nouvelle espérance.

Une telle exigence est au-dessus des petites querelles pour partager ce que le maître daigne bien laisser de son festin électoral, transcende les ambitions de chapelles impuissantes individuellement, oblige à penser et à agir collectif.

L'Union et le Rassemblement de toutes les forces politiques et sociales, de tous les hommes et de toutes les femmes qui por - tent chevillés au corps l'amour et le sens du pays sont les tâches cardinale de l'heure, qui ne peuvent souf frir d'aucun «masko», encore moins de prétentionhégémonique.

Les Assises des forces patriotiques, anti- colonialistes et anticapitalistes qui vont s'ouvrir s'imposent aujourd'hui, par le contenu et la méthodologie, comme l'espace le plus pertinent ou peut s'élaborer sur la base d'un compromis historique, un projet politique guadeloupéen de rupture avec le système départemental colonisé, ouvrant la voie à une société de progrès, de dignité, de démocratie et de libertés.

La réussite de cette tâche, à notre portée, demande aux organisations politiques, sociales, culturelles de se départir de leurs intérêts de chapelle, de faire preuve du sens de responsabilité et d'humilité.

Nous le savons tous : Unis, rassemblés nous pouvons faire gagner la Guadeloupe.

AN NOU A Y !