Visite du Premier ministre Edouard Philippe en Guadeloupe

Arrivé en Guadeloupe le samedi 26 octobre 2019, le Premier ministre Edouard Philippe, était accompagné de Mesdames Elisabeth Borne, ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et Annick Girardin, ministre des Outre-Mer.

La visite du Premier ministre a débuté à la Porte d’Enfer Anse-Bertrand sous les coups des 11h30, sous un soleil au zénith. Il est venu sur place, se rendre compte de l’étendue des dégâts causés par ces algues brunes. A Porte d’Enfer se dresse un beau restaurant au pied d’une petite côte, «Chez Coco», de M. Roméo Rambinaïssain. Ironie du sort, ce jour-là, les sar- gasses ne se ramassaient pas à la pelle. On aurait pu penser que l’espace avait été nettoyé pour l’accueil du Premier ministre. En revanche, il y avait tout de même l’émanation de cette odeur nau- séabonde qui se dégage des algues mortes sur la rive. A l’issue de sa visite sur le terrain, restreinte à son staff et quelques personnalités locales, le Premier ministre s’est exprimé en ces termes : «…On voit l’impact sur un écosystème magnifique avant l’arri- vée des sargasses. On voit aussi toutes le nuisances qu’elles provo- quent. Notre objectif, c’est d’abord de prendre à bras le corps ce phéno- mène. Il faut le regarder en face et essayer de trouver des solutions avec une action résolue de l’Etat

. Les financements, l’équipement, les communes notamment doivent en disposer pour qu’elles puissent pro- céder au déblayage de ces algues et ensuite à leur épandage. Il faut éviter qu’elles arrivent jusqu’au rivage. Il faut mobiliser nos immenses capaci- tés de recherche, d’intelligence collec- tive, scientifique, technique et même technologique. C’est un des éléments de la conférence à laquelle nous allons nous y rendre».Ensuite, le Premier ministre a fait une entorse au programme de visite, en se rendant à Port-Louis, plage du Souffleur, où sera implanté prochainement le nouveau restau- rant «Coco», en bordure du litto- ral. Il a profité de l’occasion pour montrer qu’il est un homme de terrain et rapproché du peuple, en prenant un bain de foule. Le terme de sa visite du samedi le conduisait au CWTC dans la zone industrielle de Jarry Baie-Mahault, où se tenait la conférence interna- tionale sur les sargasses. En marge de la conférence inter- nationale, il y avait l’exposition SARG’Expo, où étaient exposées les différentes inventions liées aux sargasses, allant des outils de ramassage et de la transformation des algues de sargasse. Le Premier ministre a clôturé le mini-sommet sur les algues sar- gasses en présence des déléga- tions étrangères. La visite marathon d’Edouard Philippe s’est poursuivie au MACTe (Mémorial ACTe), où il est arrivé en bus de mer.

Sa deuxième journée l’a emmené sur le site du futur Centre hospita- lier universitaire, à Perrin aux Abymes, à 14 heures, sous un soleil torride et accablant. Il était venu s’enquérir de l’avancée des travaux. Après avoir fait le tour de l’existant et pris l’attache des responsables de tous les corps de métiers présents sur le site, le Premier ministre a fait un point avant de quitter la Guadeloupe. D’après Edouard Philippe, les bud- gets sont tenus pour l’instant et le chantier se déroule dans d’excel- lentes conditions. La fin des travaux est prévue à l’horizon 2022 pour une mise en service de l’hôpital en 2023. Il n’hésite pas à rappeler que c’est un effort considérable fait par l’Etat, au service de la Guadeloupe et de l’ensemble de ses habitants. Une fois de plus, il a martelé que cela coûte 600 millions d’euros d’in- vestissement portés par l’Etat et que c’est le seul établissement hos- pitalier financé, à ce jour, à 100%. Il s’est rendu à la ville de Le Moule, administrée par Mme Gabrielle Louis-Carabin, pour assister au stade à la présentation des futurs ambassadeurs de la Guadeloupe aux JO de 2024 qui auront lieu en France. Ainsi s’achevait, comme toutes les autres, au pas de course, la visite du chef du gouvernement et de ses ministres. C’était une belle initiative, très enri- chissante, qui nous a permis de découvrir pas mal de choses que l’on pourrait faire avec la matière ressource, les sargasses, mais aussi l’occasion toute trouvée pour renforcer nos liens avec les autres pays frères de laCaraïbe.