Donbwé an tout sòs à Le Moule Promotion et valorisation du patrimoine culinaire

Peut-on désormais affirmer que la Guadeloupe ne perdra pas son patrimoine en matière culi- naire, si on se réfère aux mani- festations de plus en plus nom- breuses et variées réalisées tout au long de l’année, par des maî- tres queues guadeloupéens, pro- fessionnels, occasionnels ou amateurs ayant encore l’amour et la passion de la préparation de produits bien de chez nous ?

C’ est sans doute ce qu’ont voulu démontrer ces hommes et ces femmes qui, dans l’après-midi du samedi 19 octobre 2019, dans le cadre d’une grande foire très diversifiée, ont donné l’occasion de déguster, sur place ou en emportant des plats de dombrés à toutes les sauces. Opération «Donbwé an tout sòs», tel était le titre. A en juger par l’importance des files d’attente devant les diffé- rents stands, ce fut une réussite et le public a apprécié les différentes préparations : donbwé é krab - donbwé é ké é gyèl a kochon salé - donbwé é langous - donbwé é kre- vèt donbwé é wasou - donbwé é mori donbwé é aransò - donbwé é lanbi donbwé è zé a chadron blan… Une liste non exhaustive. Tout cela combiné savamment avec de la farine, de froment, de manioc ou de maïs. Le slogan : «mangé sa ki taw» avait bien sa place et il faut espérer que nos jeunes guadeloupéens et guadeloupéennes, adeptes de- puis quelques décennies, des fast-food aux enseignes améri- caines ou d’autres repas «à la va-vite», comprendront pro- gressivement toutes les vertus de la cuisine créole avec, en par- ticulier, nos saveurs tropicales

. C’est, sans aucun doute, l’arme la plus efficace pour prévenir ou com- battre l’obésité ou autres maladies cardio-vasculaires qui s’installent rapidement dans notre pays plus ou moins précocement. Alors, que vivent «Donbwé an tout sòs» ! Que vivent les produits de notre agriculture et de notre biodiversité, consommés en toute intelligence et raison, pour réduire, voire arrêter aussi, notre dépendance alimentaire !