L’ONU : Le blocus de Cuba condamné

L’Assemblée générale est l’un des principaux organes de l’Organisation des Nations Unies, le seul dans lequel tous les États membres (193 actuel- lement) sont représentés, cha- cun disposant d’une voix. Les questions d’intérêt mondial, telles que le développement durable, la paix et la sécurité, le changement climatique, l’égalité des sexes… y sont examinées. Cuba présente le 6 novembre 2019 à la 74e session des Nations Unies le rapport «Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier imposé par les États- Unis d’Amérique à Cuba».

P our la 28 è me fois consécutive, l’ONU se prononcera sur le plus long siège commercial de l’histoire, un système de sanc- tions injuste et génocidaire qui constitue le principal obstacle au développement de l’Île, et que les États-Unis maintiennent en viola- tion flagrante du Droit international et de la volonté de l’Assemblée, qui l’a condamné à 27 reprises. Rien que d’avril 2018 à mars 2019, le blocus a causé à Cuba des pertes évaluées à 4, 343 milliards de dollars et les dommages accumulés en près de six décennies s’élèvent à 138, 843 milliards de dollars aux prix courants. Le blocus de Cuba, celui du Venezuela, c’est une guerre écono- mique menée par les USA qui frap- pent également la France, dont les échanges commerciaux et indus- triels sont également visés. Cuba dénonce les pressions des États-Unis pour empêcher le sou- tien à la Résolution contre le blocus Le 4 novembre, Cuba a dénoncé les pressions et les chantages exercés par le Département d’État des États-Unis contre des pays mem- bres des Nations Unies, dans le but de réduire le soutien à la Résolution contre le blocus présentée par Cuba, approuvée chaque année par l’Assemblée générale des Nations Unies. Le ministre cubain des Relations extérieures, Bruno Rodriguez Parrilla, a déclaré à la presse accrédi- tée à l’ONU que «loin de répondre à l’appel répété de la communauté internationale qui, depuis plus de deux décennies, a adopté cette résolution à la quasi-unanimité, les États-Unis se livrent à de nouvelles manoeuvres pour entraver son adoption». Le ministre cubain a signalé qu’il s’agit notamment d’influencer les pays d’Amérique latine et qu’il y a tout juste une semaine les ambas- sades de quatre pays de la région ont été convoquées à Washington par le Département d’État, «dans le but d’obtenir leur vote contre le projet de Résolution». Cela s’ajoute aux efforts déployés par les ambassades des États-Unis basées dans les capitales de six pays d’Amérique latine, où elles exercent des pressions «dans le but de forcer un changement de vote». «Nous connaissons bien la façon grossière dont le gouvernement du président Donald Trump use de diverses formes de contrainte et de chantage pour atteindre ses objec- tifs de politique étrangère», a déclaré Rodriguez Parrilla, qui a rap- pelé «l’échec cuisant» de l’année dernière, «lorsque le Département d’État a tenté d’amender la Résolution qui est présentée tradi- tionnellement à l’Assemblée géné- rale et de changer sa nature». «Cuba compte sur le soutien una- nime des peuples d’Amérique latine et de la planète», a souligné le ministre. Et d’ajouter que «lorsque l’Assemblée générale se pronon- cera sur la Résolution, aucun gou- vernement de la région ne se sou- mettra aux diktats de Washington, en tournant le dos à la volonté de son peuple, à l’opinion publique mondiale, au Droit international et aux normes d’éthique et de justices les plus élémentaires».