HAÏTI ATTENDUE AU 42 e FORUM MONDIAL À DAVOS

Le président Michel Joseph Martelly représentera la république d’Haïti au 42eforum économique mondial pour parler de l’accélération de la croissance économique du pays, toujours en attente d’un ajustement de ses dispositions budgétaire et fiscale par rapport aux nouvelles réalités des marchés. Martelly se déplace, ce mercredi 25 janvier 2012, pour prendre part à ce forum qui se déroulera du mercredi 25 au dimanche 29 janvier dans la ville de Davos en Suisse. 2,500 personnalités d’horizons divers devront prendre part au forum économique de Davos. Un pari difficile pour attirer les investissements étrangers «… Le développement du pays passe obligatoirement par une ouverture sur l’extérieur…», soutient Martelly, qui entend faire la promotion d’Haïti auprès de potentiels investisseurs étrangers en vue d’une éventuelle relance de l’économie haïtienne. Une démarche qui ne sied pas encore aux lois fiscales et budgétaires du pays, dans un contexte de politique économique néolibérale outrancière sans cesse mise en question par les mouvements sociaux internationaux, dont les courants altermondialistes ! En ef fet, ces dernières datent de 1826 et le dernier amendement de 1944, selon les propos tenus par le ministre du commerce Wilson Laleau, à l’occasion d’échanges avec des étudiants haïtiens en France le 23 janvier 2012. Or, un ajustement de ces lois reste le premier pas pour favoriser la venue d’investisseurs dans la république caribéenne d’Haïti. Pour l’année 2011, Haïti était clas - sée 174esur 183 pays en ce qui a trait à la compétitivité. Autre initiative, citée par le ministre dans la rencontre avec les étudiants haïtiens en France, c’est la compilation, par le gou - vernement, d’un ensemble de dispositions ou d’accords inter - nationaux signés par Haïti sur le commerce, lesquels devront être acheminés au parlement haïtien pour les suites nécessaires. Jusqu’ici, ce sont des perspecti - ves, tandis que, dans le concret, la machine économique haïtien - ne semble faire du surplace, être confrontée a une absence de progression vers la modernité, voire à de l’immobil isme décon - certant et caractérisé. Aucun changement significatif n’est fait dans l’agriculture, le principal secteur de production du pays. La mise en place de zones éco - nomiques intégrées ou parcs industriels dans les grandes villes de province, à l’image de Caracol dans le Nord d’Haïti, est encore en phase d’initiation.