Cuba : 61 ans de Révolution
Le 1 e r janvier marque tradition- nellement l’anniversaire la révolution cubaine, même si la fête nationale est le 23 juillet. Cette révolution est toujours à défendre, comme le montre le revirementaméricain qui, après la détente sous Barak Obama, a de nouveau repris le chemin d’une politique agressive pour essayer d’en finir avec le régime socialiste cubain. Mais le bilan reste là et Cuba continue d’avancer.
En 61 ans d’existence, le pays a connu des pro- grès considérables, dans le domaine de la santé, de l’égalité sociale, de la culture. Régulière- ment classé en tête, sur le plan de la mortalité infantile, celle-ci est infé- rieure à celle des États-Unis.
De la même façon, pour l’espérance de vie, de loin, la meilleure du Tiers- Monde. Cuba est classé 31ème dans le classement de l’OMS, les USA 35ème… Mais ce n’est pas le seul point remarquable. Cuba, c’est bien connu, a une politique interna- tionaliste cohérente et a fait bénéfi- cié de nombreux pays des progrès de sa médecine.
Le nombre de Cubains travaillant dans les pays étrangers est actuelle- ment de 30 000 personnes dans plus de 60 pays. C’est-à-dire, plus que l’OMS elle-même. L’OMS a d’ailleurs déclaré que si les USA et l’Europe avaient une proportion équivalente de médecins expatriés dans le reste du monde, les pro- blèmes de santé du Tiers-Monde seraient derrière nous.
Cet internationalisme s’est aussi manifesté de façon très concrète dans l’envoi de soldats cubains en Afrique à l’époque de la décolonisa- tion del’Angola. La défaite des troupes de Pretoria impliquées en Angola a été un tournant dans la décolonisation portugaise et le début de la fin de l’apartheid. Nelson Mandela ne s’y est pas trompé, lui qui a toujours mani- festé sa gratitude à l’égard de Fidel Castro.
ENCORE DE GRANDS DÉFISÀ RELEVER
Cuba a vécu et vivra encore des moments difficiles comme cette chute considérable (plus de 30%) de son PIB, lorsque l’URSS a dis- paru. Les temps présents restent pleins de défis à relever, comme celui de crise vénézuélienne qui oblige Cuba à trouver de nouvelles sources d’approvisionnement mais, la marque historique de sa révolution est déjà là. Rien ne pourra l’enlever. On peut même penser que Cuba prendra plus rapi- dement que d’autres pays le virage du développement durable.
Paradoxale conséquence du blocus qui a interdit à Cuba un développe- ment productiviste et une société de consommation, qui ont prévalu jusqu’ici dans les pays occidentaux, Cuba s’est trouvé de fait obligé de vivre avec des moyens durables, ne pouvant se payer le luxe de vivre avec l’obsolescence programmée des pays capitalistes.
D’où en fait une longue habitude de ce que des pays plus riches vont devoir aujourd’hui envisager. C’est Fidel Castro qui déclarait en 1992 au sommet de la terre à Rio : «Que la vie humaine devienne plus ration- nelle. Mettons en oeuvre un juste ordre économique international. Utilisons toute la science nécessaire pour un développement durable et sans pollution. Payons la dette éco- logique et non la dette extérieure».
Propos largement en avance sur leur temps qui témoignent bien que le «communisme est la jeunesse du monde» (Paul Vaillant Couturier).