Les élections municipales avec comme déterminant les luttes sociales
De toutes les élections, les muni- cipales sont celles qui mobilisent le plus. La commune étant l’es- pace où se déroule la vie quoti- dienne, c’est du maire que les citoyens électeurs attendent des réponses aux difficultés de toute sorte qui les assaillent.
A lors même que les questions sociales sont au coeur des préoccupations quotidien- nes de milliers de Guadeloupéens, tout est fait pour déconnecter les élections municipales de ces enjeux en détournant les citoyens élec- teurs des questions de fond.
Pourtant, les questions du vieillisse- ment et de la prise en charge de la dépendance, de la retraite, de la santé, de l’eau, de l’école et de l’en- seignement, du traitement des déchets, qui sont l’objet des luttes sociales en cours ainsi que celles à venir de la solidarité sociale, du transport, du foncier, de la préser- vation de l’environnement, des services publics et infrastructures de proximité ; toutes ces ques- tions qui sont l’objet des luttes sociales ne peuvent trouver de réponses que dans la mobilisation des citoyens dans leur espace de vie donc, la commune.
Face à la politique ultra-libérale et antisociale d’Emmanuel Macron qui se caractérise entre autre par le démantèlement des services publics, la liquidation du régime de Sécurité sociale et de la retraite, la dislocation du droit et du Code travail, les atteintes aux droits et libertés syndicales, il faut entraîner la population à résister et à construire une alternative à cette société libérale.
Contrairement à une idée fausse, mais volontairement répandue et entretenue, l’élection municipale est une élection éminemment poli- tique, qui doit être abordée par le citoyen électeur à partir de projets concrets inscrivant la commune dans un mouvement global de changement de paradigme.
L’élection municipale c’est un enga- gement politique aux côtés de la population, dans le contexte de res- triction budgétaire et de casse sociale qui sont la conséquence des orientations politiques, écono- miques et sociales prises par le Président de la République, son gouvernement et sa majorité parle- mentaire au service et en faveur de la bourgeoisie capitaliste.
Face à ces orientations du pouvoir macronien qui vont à l’encontre de leurs intérêts, les travailleurs, sala- riés du privé comme du public, les chômeurs, les travailleurs indépen- dants, artisans, petits commer- çants, auto entrepreneurs, les pay- sans et petits producteurs, les retraités… au-delà de leurs catégo- ries socio-professionnelles, doivent se rassembler sur la base d’une pla- teforme commune de revendica- tions et de luttes pour construire un projet collectif de développement économique, social et culturel.
Pour permettre aux citoyens élec- teurs guadeloupéens d’effectuer leur choix en conscience et en toute connaissance de cause, il faut exi- ger des candidats qu’ils affichent en toute transparence leurs proposi- tions pour résoudrent les difficultés que rencontrent de plus en plus de personnes pour se nourrir correcte- ment, se soigner, se loger, se for- mer, avoir accès à la culture, au sport, aux loisirs.
La volonté de réduire les élections municipales aux seuls enjeux com- munaux, hors toute analyse et vision globale du pays, sert la straté- gie de tous ceux qui ont intérêts à la dépolitisation des citoyens.
Il s’agit pour eux de vider les élections municipales de toute substance politique, de tout lien avec la situation du pays, de tout engagement dans la mobi- lisation et les luttes de masse pour porter réponses aux souf- frances des Guadeloupéens.
Quelle que soit leur commune d’ap- partenance, les Guadeloupéens ont besoins d’élus qui portent cet enga- gement et cette vision : «P ENSER GLOBALETAGIRLOCAL ».