Arrêté de substitution du préfet de la région Guadeloupe aux maires de Guadeloupe

Pour se protéger et protéger son entourage du coronavi- rus, le ministère de la santé et de la solidarité recom- mande l’adoption de gestes barrières parmi lesquels le lavage fréquent des mains.

Le préfet de la région Guadeloupe constate que certains habitants vivant dans les communes de La Désirade, de Saint-François, de Sainte-Anne, du Gosier, de Petit-Bourg et de Capesterre-Belle-Eau, se trouvent dans l’incapacité de se laver régulièrement les mains alors même qu’ils doi- vent rester confinés à leur domicile.

Considérant que cette situation révèle une carence des maires concernés de nature à exposer ces personnes à un risque sanitaire grave, portant ainsi une atteinte à la vie et à la dignité humaine. Il a pris l’arrêté suivant :

- Article 1 :La carence des maires de La Désirade, de Saint-François, de Sainte-Anne, du Gosier, de Petit-Bourg et de Capesterre-Belle-Eau à faire usage de leurs pou- voirs de police définis à l’article L. 2212-2 du code général des collectivités territoriales d’assurer la salubrité publique dans leur commune est constatée, autorisant en vertu des dispositions de l’article L. 2215-1-1 du code général des collectivités, le représentant de l’Etat à se substituer à ces derniers.

Article 2 :Il sera procédé aux frais des communes concer- nées, à la mise à disposition provisoire sur le territoire de celles-ci, de citernes dans les quartiers dépourvus d’ali- mentation en eau courante afin de faire cesser les trou- bles à l’ordre public précédemment décrits.

Dans un document reçu à la rédaction de notre journal, nous avons relevé que 48 citernes ont été installées depuis la publication de cet arrêté. A savoir : - Capesterre-Belle-Eau : 18 - Petit-Bourg : 5 - Gosier : 6 - Sainte-Anne : 6 - Saint-François : 10 - La Désirade : 3

Il convient toutefois de noter que l’eau distribuée dans ces citernes n’est pas potable. Elle est à usage domestique.

Les habitants concernés par l’arrêté doivent donc conti- nuer à acheter de l’eau en bouteille pour leur consomma- tion, leur alimentation et leur hygiène corporelle.

L’arrêté du préfet apparaît comme insuffisant car, il ne prend pas en compte la totalité des préjudices subis par la population victime des coupures d’eau.

Il faut donc l’étendre ou prendre un nouvel arrêté por- tant sur la fourniture des bouteilles d’eau aux habitants jusqu’au rétablissement du service et l’indemnisation des habitants concernés pour les dépenses liées à l’achat de bouteilles d’eau.