Le Covid-19 n’arrête pas la guillotine sociale

«Rien ne sera plus comme avant !», entendons-nous de plus en plus souvent. On peut même se laisser aller à penser que certains ont déjà basculé.

En effet, que penser de l’atti- tude du gouvernement qui profite de cette crise sanitaire du coronavirus pour s’atta- quer une foisde plus aux travail- leurs ? Plus le temps passe dans cette crise et plus il semble que le pouvoir macronien développe une attitude toujours plus agres- sive et hypocrite à l’encontre de la masse de ceux qui, par leur travail, créent la richesse en France.

Dans son discours du 16 mars 2020 à l’adresse du peuple français, Emmanuel Macron a indiqué, qu’afin «de répondre à l’urgence et, lorsque nécessaire»le gouverne- ment pourra légiférer par ordon- nances dans les domaines relevant strictement de la gestion de crise.

Depuis le 25 mars, les ordon- nances qui touchent le travail sont franchement à l’avantage du patronat qui pourra, s’il l’estime nécessaire, rallonger la durée maximum de travail à soixante heures, avec un temps de repos qui pourra être raccourci de 11 heures à 9 heures. Et pour finir, les salariés pourront être obligés par l’entreprise de prendre leurs congés ou leur RTT.

Si ce gouvernement n’a pas anticipé la crise sanitaire que nous vivons, on ne peut pas en dire autant en ce qui concerne les mesures à prendre concernant les aides au patronat pour qu’il se refasse une santé en sortie de crise. Ceux qui actuelle- ment sont sur le pont, les soignants en priorité, sans moyens, risquent bien, une fois le Covid-19 éradiqué, se voir appliquer ces nouvelles mesures pour tenter de relever le système néo-libéral disqualifié.

Le gouvernement Macron profite de la confusion générale causée dans les esprits par ce virus extrê-mement contagieux, de l’impossibi- lité physique des salariés de descen- dre défendre leur cause dans la rue, pour appliquer ces ordonnances, sans que personne ne puisse avoir à redire. Or, en la circonstance, un peu comme s’il frappait un homme à terre, en l’occurrence, c’est un peuple entier qu’il a frappé alors qu’il était plus qu’affaibli et hors d’état de réagir.

Gageons qu’en France, après ce confinement qui devrait durer encore quelques semaines, les choses ne seront plus comme avant.