L’humain d’abord !

Il est clair que pour ceux qui étaient en première ligne de front, en deuxième ligne ou sur la ligne arrière ; qui ont payé le prix fort pour combattre ce virus et qui savent aussi qu’ils ont été victimes de la «voracité» des patrons et des gouvernants qui ont donné la priorité à leur coffre-fort sur la vie des hommes, n’enten- dent pas recommencer comme avant.

T ous les spécialistes disent que la pandé- mie occasionnée par le coronavirus est la plus grande crise sanitaire qui frappe le monde depuis la deuxième guerre mondiale. Certains pensent même que les moyens déployés pour la combattre, notamment le confinement de plus de la moitié de la planète, sont sans commune mesure avec ce qui a été fait pour les épidémies connues aux siècles derniers.

Le bilan humain alors que nous ne sommes pas sortis de la crise est déjà très lourd : 238 000 morts dans le monde dont 57 000 aux Etats-Unis, près de 25 000 en France.

A ce stade, la priorité absolue doit être de maintenir les efforts pour arrêter la spirale des décès et de sauver le maximum de vie. Tous les moyens, tous les ser- vices de soins, toutes les uni- tés de recherche doivent être mobilisés avec cette seule exi- gence : l’humain d’abord.

Mais, le monde doit faire face à un virus encore plus dangereux que le Covid-19 : Le capitalisme.

Avides de récupérer leurs pro- fits perdus pendant le confine- ment qui a entrainé l’arret de leurs busines, les patrons des grandes entreprises sont déjà debout voile au vent pour exi- ger le retour urgent à «une activité normale». Pour eux c’est comme si rien ne s’était passé et tout doit reprendre comme avant.

Pour ceux-là, ces préda- teurs des richesses maté- rielles et humaines de la société, une seule exigence : Le profit d’abord.

Les morts causées par le coro- navirus n’enlèvent rien à leur appétit de dividende, de rentes boursières.

Les paroles incantatoires pro- noncées par «leur Président», du genre : «Rien ne sera comme avant, il faut privilégier la santé sur l’économie, l’homme plutôt que le marché»ne pouvaient rien changer à la certitude de ses comman- ditaires qu’il n’y a pas d’al- ternative à leur système. Mais, ils se trompent !

Il est clair que pour ceux qui étaient en première ligne de front, en deuxième ligne ou sur la ligne arrière ; qui ont payé le prix fort pour com- battre ce virus et qui savent aussi qu’ils ont été victimes de la «voracité» des patrons et des gouvernants qui ont donné la priorité à leur coffre- fort sur la vie des hommes, n’entendent pas recommen- cer comme avant.

Ils s’affichent plus disponi- bles pour prendre en charge l’évolution de leur société et sont de plus en plus sensible à l’idée d’une nouvelle économie possi- ble, dont la finalité serait la satisfaction des besoins humains dans une mondialisa- tion solidaire qui privilégie les échanges équitables, le res- pect de droits et des libertés individuels et des peuples.