Le dialogue et le multilatéralisme pour des relations internationales respectueuses et harmonieuses

La Conférence idéologique internationale du PCR, d’octobre 2019, a mise en lumière la sensibilité internationaliste des communistes réunionnais, les thèses que le parti promeut à l’international et leur accueil positif de la part de partis et d’organisations politiques mondiaux .

Le 18 mai 2020, en fêtant ses 61 ans, le Parti Communiste Réunion- nais a clôturé une année de pro- grammes événementiels organisés à l’occasion du 60 ème anniversaire de sa fondation. Point d’orgue de ces célébrations, la Conférence idéolo- gique internationale d’octobre 2019 accueillait les partis commu- nistes cubain, français, indien, sud- africain et malgache, les organisa- tions militantes internationales Groupe réfugiés chagos, Forum politique des îles, Mouvement réu- nionnais pour la paix, Preserv Seychelles, Badili Comores, ainsi que des organisations et des per- sonnalités politiques, syndicales et culturelles réunionnaises… Des messages ont été transmis, notam- ment, par les partis communistes chinois et israéliens.

L’analyse internationale, l’étude des relations et la pratique du dialogue international font partie de l’ADN du PCR. Toute session plénière du Comité Central, toute réunion ordi- naire du Secrétariat Général et toute assemblée générale de sec- tion débutent par un rapport inter- national. Cette tradition, héritée de la méthode de travail transmise par Paul Vergès, se fonde sur la double considération que les événements internationaux influent inévitable- ment sur le cours de nos vies, sur notre île ; et qu’il est de notre res- ponsabilité de communiste de prendre part à ces événements en proposant une analyse propre et en apportant notre solidarité aux peu- ples opprimés.

RAPPEL DES FAITS

Ainsi, parmi ses hauts faits interna- tionaux, le PCR fut l’un des 3 seuls partis communistes mondiaux à avoir condamné l’invasion de Prague par l’armée soviétique ; il a également refusé de soutenir l’ex- clusion du PC Chinois de «l’International socialisme». Le PCR a participé à l’effort militaire de la lutte contre l’apartheid. Et il a mani- festé son soutien aux peuples occu- pés (algérien, vietnamien, palesti- nien…). Aujourd’hui encore le PCR milite pour le retour du peuple cha- gossien sur leurs îles ; pour la levée de l’embargo (génocidaire en cir- constance) imposé à Cuba par les États-Unis d’Amérique ; pour le droit des peuples palestinien et sah- raoui à ériger et diriger un État sur leurs territoires ancestraux… Le PCR réclame l’Océan Indien Zone de Paix (résolution de l’ONU n°2832 du 16 décembre 1971), en appelant à la démilitarisation de Diego Garcia et en demandant à l’Inde et à la Chine de renoncer à leurs projets de bases militaires dans l’océan Indien.

Le PCR a inscrit le changement cli- matique et ses conséquences mon- diales aux priorités de ses préoccu- pations politiques. Il est l’auteur de la loi portant création de l’Onerc, adoptée, en 2001, à l’unanimité des deux assemblées parlementaires françaises.

DIALOGUE ENTRE LES PEUPLES NÉCESSAIRES

La crise sanitaire actuelle est un énième signe de l’absolue nécessité du dialogue entre les peuples et du multilatéralisme entre les États, pour la conservation de relations internationales harmonieuses.

Aucun pays ne porte seul la respon- sabilité des concentrations de popu- lation issues de la croissance démo- graphique mondiale, ni celle des changements climatiques affectant la biodiversité, ou encore de la mon- dialisation des échanges de biens et du transport de personnes qui facili- tent la propagation des fléaux. Et aucun pays ne saurait, seul, produire les découvertes scientifiques et les innovations techniques susceptibles de conjurer les phénomènes irréver- sibles précédents.

L’histoire jugera de ce dont on ne sait pas à ce jour : la Chine a-t-elle mésestimé une épidémie, dont l’ori- gine varie entre un pangolin mal heureux, un laboratoire insécurisé et des agents américains participant à des exercices militaires à Wuhan ? Ou bien les États-Unis renouvellent- ils une fumeuse fake-news comme celle des armes de destructions massives irakiennes ? Mais ce dont on est sûr, objectivement, c’est que la Chine a endigué le gros de la crise sanitaire sur son sol en 3 mois.

Des pays voisins, parmi les plus pau- vres de la planète, comme le Kerala, ont su anticiper la crise et protéger leur population, en suivant les recommandations de l’OMS.

A suivre… Philippe Yée Chong Tchi Kan