Infirmiers mal traités : patients en danger !

Si le Président de la République française, Emmanuel Macron et son Premier ministre Edouard Philippe ont pensé que la crise de la pandémie du coronavirus leur serait profitable et que le compteur social retomberait au niveau zéro, c’est peine perdu pour eux car les mouve- ments sociaux qui étaient sus- pendus à cause de l’apparition subite de la pandémie repren- nent en force.

C’ est ainsi que le mardi 16 juin 2020, le collectif des infirmiers de Gwada IDEL et le syndicat national des infir- mières et infirmiers libéraux se sont donnés rendez-vous à l’en- trée du CHU Abymes/Pointe-à- Pitre (centre hospitalier universi- taire), pour reprendre le flambeau de la contestation.

D’après la représente du collectif Gwada IDEL, la période du coro- navirus les a empêchés d’avoir les réponses à leurs revendica- tions, donc, ils relancent la mobilisation pour se faire enten- dre et avoir des résultats.

Pour mémoire, les infirmiers libé- raux rejettent en bloc le projet gou- vernemental de la retraite par point qui ne les convient pas et qui va être remis au goût du jour après le déconfinement.

D’autre part, ils dénoncent le fait que ce soit les libéraux aussi bien médecins et infirmiers, les grands oubliés du Ségur de la santé.

Au fait, c’est quoi le Segur de la santé ?C’est une grande concerta- tion avec les acteurs du système de santé. Ce projet est né d’une ambi- tion tirée collectivement des ensei- gnements de l’épreuve traversée face au Covid-19 et faire le lien avec «Ma santé 2022» pour bâtir les fon- dations d’un système de santé encore plus moderne, plus résilient, plus innovant, plus souple et plus à l’écoute de ses profes- sionnels, des usagers et des territoires. Lancé depuis le 25 mai 2020, les travaux du Segur de la santé doi- vent aboutir, à la mi- juillet, à des solutions fortes qui intégreront no-tamment la valori- sation des rémunéra- tions et des carrières.

Les infirmiers veulent être entendus lors de ce Segur. Ils appel- lent à la refondation du système de santé parce que le système actuel ne leur convient plus et ils considèrent qu’il est très préjudi- ciable pour les patients.

Les manifestants remontés ont organisé une opération escargot depuis le CHU pour se rendre à l’Agence Régionale de Santé située à Providence, aux Abymes.

Ils n’ont pas été reçus par la directrice de l’ARS. Après les applaudissements de la Répu- blique et les remises de médai- lles, c’est une fin de non-rece- voir qui les attendait à l’ARS.

En quittant les lieux, les mani- festants déterminés, ont tous déposé leurs masques à l’entrée principale de l’ARS, en signe de mécontentement.