Les salariés veulent sauver Energie Antilles

Les salariés d’Energie Antilles ont débrayé le mardi 23 juin 2020, pour dire non à la ferme- ture de l’entreprise et non à leur licenciement.

D’ après Jocelyn Montout, salarié de la CDE (Centrale d’ex- ports) et membre de la CSP et CSE au niveau du CDE, c’est un licen- ciement illégal.

Erreur ou méconnaissance du statut des salariés par la direction, les salariés ont un statut bien précis des IEG (Industries Energie Gazière), par conséquent, avec un tel statut, il est impossible de procé- der à un quelconque licenciement.

La branche professionnelle des Industries Electriques et Gazières regroupe les entreprises qui en France, exercent des activités de production, transport, distribution, commercialisa- tion et fourniture d’électricité et de gaz et dont le personnel relève du statut national du personnel des IEG (art.25 de la loi NOME du 07 décembre 2010).

Le texte des IEG, ne prévoit nullement de licenciement mais bien un redéploie- ment, des mutations, des formations en vue d’un reclassement.

Tous ces tracas découlent du PPE (Plan pluriannuel de l‘énergie) qui prévoit qu’en 2030, il faut qu’il y ait en Guadeloupe 100% d’énergie propre.

Ce plan prévoit dès le départ, une pro- grammation pour sa mise en oeuvre. Le GPEC qui est une Gestion prévision- nelle de l’emploi et des compétences, c’est une gestion anticipative et pré- ventive des ressources humaines, en fonction des con-traintes de l’environ- nement et des choix stratégiques de l’entreprise. Il revenait donc à la direc- tion d’Energie Antilles de prendre toutes les mesures nécessaires qui s’imposent pour le reclassement du personnel vers d’autres sites ou de les envoyer en formation pour amorcer la transition du nouveau modèle écono- mique en cours.

Une rencontre a eu lieu entre Ary Chalus le président de Région et une délégation du personnel pour trouver des solutions à cette crise de l’entre- prise car il en va de la vie de plusieurs familles guadeloupéennes, en plus confrontées aux conséquences liées à la période de confinement.

D’après les échanges que nous avons eut avec les salariés, il semble que le pré- sident de Région et le préfet auraient signé l’arrêt de l’unité centrale.

Suite à leur rencontre avec le président de Région, Ary Chalus aurait promis de régler cette situation. Pour autant, les salariés déclarent rester mobilisés.

Ce mardi 23 juin, une délégation des salariés rencontrait les parlemen- taires guadeloupéens pour leur don- ner tous les éléments nécessaires à leur défense à l’Assemblée nationale française. Ce que s’est attachée à faire avec brio, la députée, Mme Hélène Vainqueur-Christophe.

D’après les salariés, à l’instar d’EDF, ils ont la capacité à mener à bien des essais pour passer aux énergies propres comme l’exige le nouvel modèle économique.