CONFÉRENCE DE PRESSE DU JOURNAL «REBELLES» :Point sur deux procès

Le jeudi 30 avril 2015, les jeunes de l'organisationtr otskyste Combat ouvr ier , ont tenu une conférence de presse aucentr e cultur el Rémy Nainsouta à Pointe-à-Pitr e pour f a ir e le point sur deux affaires en cours.

La première concerne une affaire en justice qui remonte à mai 2012 et qui les oppose à un agent de police. Ils sont accusés d'avoir molesté cet agent. La deuxième est une affaire de mœurs qui vise à porter à la connaissance de l'opinion publique guadeloupéenne, des agissements répréhensibles de certaines personnes détenant l'autorité sur les jeunes dont ils ont lachar ge. Des faits graves, qualifiés de harcèlements sexuels, même si leurs auteurs ne sont pas parvenus à leurs fins. Entourés de leur avocat conseil, maître Sarah Aristide et d'unmembr e de la dir ection de Combat Ouvrier, M. Max Céleste, les jeunes ont commencé la rencontr e par l'historique de la pr emière affaire. Ensuite, ils ont tiré les enseignements. Celle-ci a commencé, d'après M. Cécé, le 18 mai 2012. Pour mémoire, les jeunes du journal «Rebelles» s'étaient rendus au commissariat de Pointe-à-Pitr e pour soutenir une de leurs camarades qui devait déposer plainte pour harcèlement, à l'encontre du principal de son établissement. La situation avait dégénéré. A maintes r eprises, les jeunes ont dénoncé une volonté farouche venant de tous bords pour les intimider dans leur démar che, à travers leur journal de prendre la défense des élèves qui rencontrent des difficultés. Ils se félicitent de cette expérience qui les a permis de découvrir le vrai visage du «système». Ils soulignent le côté injuste de ce «système» qui prétend défendre les plus faibles alors qu'il fait la part belle aux plus puissants. Les jeunes sur lesquels on prétend bâtir tous les projets de société se rendent compte qu'ils vivent dans une société remplie d'inégalités. Ils dénoncent le manque der espect manifesté à l'égard de certains élèves, allant jusqu'à leur faire des avances. Ils dénoncent aussi le fait qu'ils aient entamé desdémar ches auprès des chefs d'établissements ou de l'Académie et qu'à ce jour , personne n'a rien fait. C'est la loi de l'omerta. Sur l'af fair e du policier , maître Aristide est intervenue pour expliquer toute la procédure engagée, en précisant que tout procès est un rapport de force. Selon l'avocate, avec ses autr es collègues, ils ont réussi à démontrer, en Appel, très concrètement sur l'effet de violence qui était r epr oché à Sony Laguerr e que le policier avait certainement fait preuve de beaucoup de zèle. En première instance, les jeunes ont écopé de cinq ans de prison avec sursis, accompagnés d'amendes. Sony Laguerre avait été condamné à 30 000 euros. En Appel, les peines ont été réduitesconsidérablement. En ce qui concer ne l'affaire de Raphaël Cécé, un pourvoi en Cassation a été formé. Les démarches pour sa représentation en France à la Cour de Cassation seraient en bonne voie. Selon l'avocate, c'est un pr ocès politique et non de droit commun, ce qu'ont r econnu les magistrats. Pour autant, Maîtr e Aristide se dit assez sereine pour que les deux jeunes puissent agir sans casiersjudiciair es et êtr e en mesur e de pouvoir exercer leurs contestations sans craindre de se voir appliquer les termes de récidive et autres poursuites extrêmement désagréables.