Face au Covid-19 qui tue : Sauvons-nous nous-mêmes !

A ctuellement, nous sommes ici préoccupés par la réactivation du Covid-19 qui menace nos vies. Pas seulement à cause de sa capacité à tuer les plus fragiles, mais aussi et surtout, pour ce qu’elle peut entrainer comme mesures contrai- gnantes et porteuses de mort pour notre économie.

Notre préoccupation prend aussi sa source dans la gestion hasardeuse de cette pandémie chez nous. Car, en réalité, il y a un monde insaisissable entre la communication officielle qui égrène des mesures à respecter, sous peine d’amende, et la mise en oeuvre de mesures réelles visant à protéger la population.

Les faits prouvent que les mesures annoncées comportent des failles qui laissent se répandre la maladie. Dès lors, comment peut-on avoir confiance dans la gestion publique de ce virus, quand la communication officielle qui la sous-tend est si éloi- gnée de la réalité, pour ne pas dire «mensongère» ?

Il faut prendre en compte que les directives qui encadrent cette gestion viennent du gouverne- ment et sont appliquées ici, sou- vent sans discernement, eu égard à nos particularités.

Il faut aussi avoir en mémoire les nombreux mensonges officiels du gouvernement d’Emmanuel Macron lors de la première offensive de la pandémie. Cela n’est pas négligea- ble car, les effets délétères de ces mensonges polluent encore aujourd’hui la réflexion de ceux qui veulent comprendre ce qui se passe réellement dans les centres de déci- sions qui nous gouvernent.

La suspicion s’installe. Certains rejet- tent en bloc toute recommandation de prudence, d’autres les suivent aveuglément, sans exercer leur pro- pre jugement. Cette situation est nocive pour le pays. Il faut en sortir.

Il faut se dire que nous ne devons pas compter sur les autres pour nous dire comment faire. Que nous devons mettre en batterie tout ce que nous avons d’intelligence, de bon sens, de savoir-faire, pour sor- tir de ce mauvais pas.

Nous devons croire en nos possi- bilités pour trouver des solutions adaptées aux problèmes que nous rencontrons.

Certes, la Guadeloupe à des droits qu’elle peut légitimement faire valoir, mais elle ne peut rester la bouche ouverte à attendre qu’une occasion se présente. Elle doit montrer sa capacité d’initiative, sa créativité pro- pre, la connaissance de son territoire, et son ancrage culturel fort.

Bientôt ce sera la rentrée des classes. Il faudra faire preuve de bon sens et d’originalité pour que les petits guadeloupéens scolarisés ne fassent les frais d’une organisation décidée à Paris.

C’est aussi la période des cyclones et ouragans. Cela signifie que nous devons nous préparer à passer ce cap le mieux possible.

Les effets dévastateurs du confi- nement sur notre économie et sur notre qualité de vie exigent des mesures réparatrices qui ne sont pas encore au rendez-vous, en dépit des annonces ronflantes.

Il faut trouver des moyens pra- tiques qui nous permettent de fonctionner et de gérer le virus, sans prendre des risques inutiles.

La gestion de l’eau qui devient de plus en plus problématique, reste un han- dicap majeur pour le pays. Il faut que les citoyens s’y mêlent effectivement et de façon coordonnée.

Toutes ces situations, et bien d’autres, réclament de nous une volonté d’agir collectivement et de façon réfléchie, pour trouver des solutions à notre portée, car elles existent. A nous de les faire émerger et de nous en servir comme d’un levier pour actionner les pouvoirs publics qui ont un devoir d’accompagnement.

Donc l’heure n’est ni à la désillusion, ni à la peur et encore moins à la résigna- tion. Nous devons penser à notre sau- vegarde à tous, car nous sommes sur le même bateau Guadeloupe.

Mettons ensemble tout ce que nous avons de meilleur en nous, pour mener ce bateau à bon port, avec, autant que possible, tous ses occupants.

Alors, face au Covid-19 qui tue, et qui peut nous entraîner dans des situations dramatiques, réagis- sons fortement et, SAUVONS- NOUS, NOUS-MÊMES !