Nous sommes prêts à travailler mais pas à n’importe quel prix !

Le jeudi 1 er octobre, la Confédération générale du travail de la Guadeloupe (CGTG), a tenu en son siège une confé- rence de presse pour évoquer la situa- tion tragique que vivent les travailleurs de l’hôtellerie et de la restauration à cause des mesures prises par le gou- vernement et le préfet pour lutter contre la propagation du Covid-19.

D’après le délégué syndical de l’hôtelle- rie et de la restauration, M. Josué Polybe, la situation de la profession est très critique, puisqu’à ce jour plus de 80% des salariés se retrouvent au chô- mage partiel.

A cause de cette crise sanitaire, les sala- riés ont vu leur salaire baisser de 16%, alors que ce sont des pères et mères de famille qui ont déjà des engagement de crédits et pour certains ont des enfants en étude à l’extérieur. Cela représente environ 300 à 400 euros de perte par salarié. A un tel rythme, en fin d’année, ce sera plus de 2 mois et demi de perte sur salaire.

Les salariés dénoncent les attaques patronales portées à l’encontre des travailleurs qui pour l’heure portent le poids de la crise sanitaire. Les salariés affiliés à la CGTG réclament les 100% de leur salaire puisqu’ils ne sont pas res- ponsables de la crise sanitaire.

Ils condamnent avec véhémence le comportement de chefs d’entreprise qui seraient tentés de profiter de la situation pour prendre des mesures antisociales telles que le gel des salaires, la suppression du 13ème mois, travailler 40 heures et être payé 35 heures. Les travailleurs se disent prêts à travailler mais pas à n’importe quel prix.

C’était aussi l’occasion pour la centrale syndicale de rappeler les autres affaires en cours, telles que l’affaire Bois- debout, Energie Antilles…

Les salariés se disent plus que jamais déterminés à mener des actions pour qu’ils soient entendus et faire aboutir leurs revendications. Paul Quellery-Selbonne