Creps : Eddy Couriol : «Les disciplines qui ont été retenues sont en double parce qu’il y a le côté olympique et le côté paralympique»

Le Centre de ressources, d’ex- pertise et de performance spor- tives (CREPS) est un établisse- ment public local de formation. Jadis, c’était un établissement qui relevait du ministère des Sports et de la Jeunesse. Désormais, le CREPS est sous une double tutelles, celle du ministère des Sports et celle de la Collectivité régionale de Guadeloupe. Depuis 2016, il s’est opéré un transfert du patri- moine entre l’Etat et la Collectivité régionale. Ainsi, les murs et le foncier appartiennent à la Région Guadeloupe.

Pouvez-vous nous présenterles nouveautés ?

Eddy Couriol :Cet établisse- ment s’étend sur 9 hectares. Il y a une dizaine d’équipements sportifs dont la plus récente est la salle d’escrime en cours de construction. Le stade d’athlé- tisme est aussi en passe d’achèvement.

Nous sommes équipés d’un terrain synthétique de football, un terrain en herbe de rugby, un gymnase, une piscine de 25 m, une salle d’hal- térophilie, une salle de musculation, un centre sportif de santé…

Tout récemment, le CREPS a étéretenu comme centre de prépara- tion olympique pour les Jeux Olympiques de 2024. C’est devenu un outil de haute performance ?

Il devient effectivement un outil de performance. Ce label veut simple- ment dire qu’on a pu détecter au niveau de l’établissement un certain nombre d’infrastructures qui ont le niveau pour accueillir des équipes internationales, notamment des équipes de la Caraïbe, mais aussi des équipes européennes.

Sur les 29 disciplines pour les- quelles le CREPS a candidaté, 20 ont reçu un avis favorable

. Quelles sont-elles ?

Je ne vais pas toutes les citer, mais les disciplines qui ont été retenues sont en double parce qu’il y a le côté olympique et le côté paralympique. C’est-à-dire que ce sont des disci- plines qui sont accessibles aussi aux gens qui ont un handicap.

Au niveau du basket par exemple, au niveau du gymnase, on aura du basket fauteuil, du basket normal, du basket 3x3 et du basket 3x3 en fauteuil. Donc cela représente déjà 4 disciplines.

Au niveau de la piscine, il y a la nata- tion sportive, c’est un bassin de 25 m. Quelques fois, il faut un bassin de 50 m, mais pour la préparation de certaines équipes nationales, celui de 25 m suffira.

Au niveau du stade d’athlétisme qui sera flambant neuf, on pourra avoir toutes les disciplines, que ce soit les courses, les lancer, les courses de demi-fond, voire les sauts. Là aussi, ce sont 4 disci- plines, voire 5 qui sont concernées, c’est ainsi qu’on atteint les 20.

Il y a notamment l’haltérophilie pour laquelle, on attend un com- plément parce que par rapport à ce que nous avons présenté, ils attendent encore un petit plus pour qu’on puisse avoir l’agré- ment. S’agissant de l’escrime, ils attendent que la salle soit complè- tement terminée pour nous don- ner cet agrément.

Pensez-vous qu’on pourra recevoir du monde pendant la période du Covid ?

Oui, dans la mesure où les restric- tions qui ont été portées à l’encon- tre du monde sportif excluent les sportifs de haut niveau. Cela veut dire que les sportifs de haut niveau ont l’autorisation de venir, notam- ment sur ces types d’installations qui sont aux normes requises.

Cependant, la problématique va quand même être celle du déplace- ment aérien. On sait qu’il y a des Etats qui ont fermé leurs fron- tières, ce qui empêche tout dépla- cement. En tout état de cause, nous avons les outils nécessaires pour recevoir dans de bonnes conditions, de confort, de perfor- mance, les athlètes internatio- naux qui voudraient venir s’entraî- ner en Guadeloupe.

Ce qui veut dire que vous êtes aussien mesure de les loger ?

On a effectivement un service d’hé- bergement spécial pour les sportifs. Cependant, dans certaines disci- plines, ils recherchent encore au- delà de ce que peuvent être les normes que nous proposons.

Néanmoins, si ce sont des stages de niveau 2 étoiles, nous pourrons les recevoir. S’il y a des sportifs qui récla- ment plus, nous sommes en mesure de passer une convention avec des hôtels de la place pour les loger.