VERS UN NOUVEAU SCANDALE ?

L e scandale de la chlordé - cone a été révélé après des années de dégâts sur le plan de la qualité de nos ter- res agricoles, de nos nappes phréatiques, de l'environne- ment et surtout de la santé publique.

Le préjudice est incalculable, parler de crime contre l'homme guadeloupéen n'est pas exagéré.

Si on n'a pas encore trouvé de solutions réelles pour résoudre ce problème qui mutile notre pays et ses habitants, nous avons d'ores et déjà gagné sur un ter- rain : c'est celui de la vigilance et de la veille sanitaire.

Nous n'avons plus le droit de nous laisser surprendre par de tels procédés.

Voilà pourquoi, on ne pourra pas nous reprocher de sonner le tocsin, d'appeler les Guadeloupéens à exercer leur vigilance, voir leur refus de se laisser empoisonnés.

L'arrêté préfectoral sur l'épan - dage aérien pour lutter contre les cercosporioses des bananes est passé presque inaperçu. Mais tout comme pour la chlor- décone, ces dérogations à la politique générale ne sont jamais limpides. On ne sait jamais le fond des motivations. Le Préfet de la Martinique a signé avant celui de la Guadeloupe un tel arrêté.

Déjà des voix autorisées s'élè- vent à la Martinique, peut-être aussi en Guadeloupe pour dénoncer les dangers de l'épandage sur la santé des hommes.

En effet, les professionnels de la santé en Martinique regrou - pés dans les associations (AME - SES) et (URPS) demandent dans une lettre ouverte au préfet, l'interdiction de tout épandage aérien avec les produits actuellement utilisés et notamment le banole, qu'ils disent présentés d'après ses fiches techniques, des risques toxiques et cancérogénèses très élevés.

Si ce sont les mêmes produits qui sont utilisés en Guadeloupe, notre vie est en danger.

Alors ne laissons pas s'installer ce nouveau scandale ?