La démocratie à l"épreuve des élections présidentielles aux USA

«Faites attention, quand une démocratie est malade, le fas- cisme vient à son chevet mais ce n’est pas pour prendre de ses nouvelles». Camus

Que n’a-t-on pas dit et écrit au sujet de la démocratie jusqu’à considérer cette comédie fallacieuse, ce simulacre américain comme ce qu’il y a de mieux en la matière. Cela pourrait prêter à rire s’il ne s’agissait de la plus grande puissance mili- taire du monde, s’il ne s’agissait pas de ce pays qui, au prétexte d’expor- ter démocratie et civilisation, exerce les pires exactions contre les libertés, l’indépendance et la sou- veraineté des peuples.

A force d’entendre certains donner des leçons de démocratie à tous les autres, on en viendrait à oublier jusqu’à l’essence du mot… Alors bien sûr, les élections présidentielles qui viennent d’être vécues aux Etats- Unis, ne peuvent passer inaperçues tant les politiques américaines influent sur les réalités du monde.

A l’analyse, c’est un constat conster- nant qu’offre «leur» campagne élec- torale véritable cirque médiatique animé de petites phrases assas- sines, de coups fourrés, d’insinua- tions et d’insultes. Cette campagne s’est déroulée sans débats, sans projets politiques alternatifs, sans aucune implication consciente du citoyen américain.

Une sorte de jeu presque absurde avec ce système des grands élec- teurs, au terme duquel, les puissances d’argent, finalement, décident de qui sera élu. L’essentiel c’est que le sys- tème soit maintenu et l’ordre social sous contrôle. Cette mascarade d’alternance fictive entre Républicains et Démocrates ravive la communautarisation de la société en groupes d’identité et rend impossible toute lutte organi- sée contre le système lui-même.

Ces pratiques «démocratiques» font l’admiration des médias - occidentaux- aux ordres si prompts à déverser leur bile sur d’autres pays tel le Venezuela, expé- rimentant dans le domaine, les méthodes reconnues comme étant les plus fiables au monde.C’EST LA LIBERTÉ D’EXPRESSION AU SEIN DE «LEURS DÉMOCRATIES»

Et si les champions du néolibéralisme, valets à la botte de l’impérialisme américain se précipitent au pied du maître, nous savons que les progres- sistes, les révolutionnaires, ceux qui luttent pour l’indépendance et la sou- veraineté des peuples n’ont rien à attendre de l’empire. N’est-ce pas M. Biden lui-même, alors vice-président de Barack Obama qui avait déclaré le Venezuela «menaces inhabituelles pour les USA» ? Oui ! sé sa menm !

L’impérialisme ne désarme pas. Il change parfois de bras. Au contraire, il redouble d’effort dans ses intimida- tions, ses ingérences, ses déclarations hostiles, ses fomentations d’émeutes pour imposer par la force et la corrup- tion, l’installation de régimes soumis à son dictat. Sa raison d’être réside dans ce furieux besoin de dominer et d’as- servir le monde.

Il est vrai que l’ère Trump semble des plus odieuses avec son cortège de décisions, déclarations et d’ac- tions dépassant les pires moments de folie meurtrière de la politique américaine frôlant parfois le dérè- glement mental :

• Le retrait des instances internatio- nales (UNESCO, OMS) • La rupture unilatérale d’accords internationaux (sur le climat, le nucléaire iranien…). • Les agressions et mesures de coerci- tion illégales contre des pays souve- rains (Cuba, Venezuela, Iran, Nicaragua, Syrie…). La politique des Etats-Unis dans la région Amérique n’a pas bougé. Au contraire ! C’est la volonté manifeste de réhabiliter la doctrine Monroe pour imposer le régime néolibéral dans tous les pays contre la volonté des peuples (Brésil, Bolivie, Nicaragua, Venezuela, Equateur…).

L’impérialisme c’est aussi la destruc- tion de la Libye, de l’Irak, de la Syrie. C’est en fait une volonté d’écarter toute réalité d’un monde multipolaire et la recherche permanente de contrôle sur les ressources de la terre.

Il est donc tout aussi clair que les élec- tions américaines continueront à sus- citer agitations et spéculations dans leurs rondes démocratiques. Les démocrates prendront le témoin pour continuer leur course folle vers plus de tortures «humanitaires», plus de bombes «bienfaisantes», plus de violations «démocratiques». La puis- sance des idées fascistes et populistes du Trumpisme reste intacte et ali- mentera très certainement encore pour longtemps les soubresauts de la société américaine.

Mais comme nous l’avons écrit dans nos colonnes, la lutte contre l’impé- rialisme et le capitalisme demeure une constante dans les préoccupa- tions essentielles des forces révolu- tionnaires dans le monde ; Le peuple américain lui-même laisse poindre des velléités de désirs de change- ments profonds dictées par des idées nouvelles et émergeantes émanant des principes de tolérance, d’huma- nisme, de souveraineté des peuples et de justice. De plus en plus d’Américains s’opposent ouverte- ment aux menées impérialistes de leurs dirigeants et exigent que la prio- rité soit donnée aux problèmes de santé publique, de malnutrition, de discrimination, d’injustice, de vio- lences policière et de racisme institu- tionnel qui gangrènent la société américaine.

Par-delà ces élections et leurs chape- lets d’illusions anesthésiques, des banderilles sont posées qui servent à rythmer les actions entreprises pour dénoncer la destruction de la planète, la misère engendrée dans le monde, les guerres d’annexions, l’accapare- ment des richesses des pays dits pau- vres, les atteintes portées à la démo- cratie… Des voix et des peuples parti- cipent à ce combat contre le capita- lisme, contre l’impérialisme en atten- dant que la démocratie Américaine accepte que les communistes et autres forces anticapitalistes puissent participer aux élections.