Sur le plan social la mobilisation ne faiblit pas

Après avoir tenté de faire porter la res- ponsabilité de la recrudescence de la Covid sur les Guadeloupéens, c’est au pouvoir d’achat des travailleurs que le Gouvernement et le patronat s’attaquent en pleine période de crise sanitaire.

Les nombreux conflits de ces temps der- niers et en cours pour d’autres démon- trent ces attaques incessantes.

Moins d’un mois après leur première mobilisation, les agents du Crédit Agricole sont une nouvelle fois en grève. Ils réclament le maintien de leurs acquis, à savoir les jours chômés et les ponts que la direction souhaite supprimer, rognant petit à petit les avantages obtenus de haute lutte.

Le syndicat dénonce aussi le plan de délo- calisation de certains services menaçant ainsi l’emploi local.

Nouvelle mobilisation des agents communaux par le déclenchement d’une grève pour la non application des engagements pris envers eux par la cheffe d"édilité. En l"occurrence, la mise en oeuvre d"un protocole d"ac- cord de 2016. C"est ce protocole qui a incité l"UTC-UGTG à appeler l"ensem- ble du personnel à venir réclamer leurs salaires.

Les salariés de l’Établissement français du sang se sont mobilisés pour s’opposer au projet d’actualisation du plan de conti- nuité d’activité pour le laboratoire de qua- lification biologique des dons de l’EFS. La grève au centre de Gestion des oeuvres sociales et hospitalières se pour- suit. Les salariés bloquent pour dénon- cer des retards de paiement de salaires remontant à 6 mois pour certains.

Tel était déjà le cas des salariés des entreprises Nicollin il n’y a pas si longtemps et des salariés Antilles Sûreté Guadeloupe.

On peut donc affirmer que l’exploita- tion patronale tente de défier toutes les mesures de protection de travail- leurs et fait abstraction de gestes barrières.

La réponse apportée aux revendica- tions des travailleurs reste encore la répression syndicale et les tentatives d’intimidation par les forces de répression.

Les travailleurs payent un lourd tribut des effets de cette crise dont la gestion approximative n’est pas de leur faute.

La Covid-19 est la conséquence de tous les maux pour certains qui essayent de profiter pour mettre en pratique toutes les mesures scélé- rates qui morcelaient dans les tiroirs en attendant les moments propices.

La mobilisation ne faiblit pas. Les syndicats restent mobilisés pour le respect de tous les accords, l’arrêt des licenciements, la réintégration des salariés licenciés et l’arrêt de la répression syndicale.