La préservation de notre environnement avec l’association ACAGE

Les récents évènements naturels viennent nous rappeler que la biodiversité est en danger à cause de l’action de l’homme sur son environne- ment. Il y a dans le pays des hommes et des femmes, conscients du danger, qui ont décidé de s’investir pour que l’homme et la nature soient en parfaite harmonie.

C’ est ce défi que s’est lancé l’association ACAGE (Asso- ciation pour la conception, l’aménagement et la gestion de l’environnement) présidée par M. Rosan Demea.

Créé en 2013 et financée par le Parc national et le Conseil régional, les deux institutions contribuent sépa- rément à hauteur de 3000 euros, l’association ACAGE.

Selon son président, l’association fait de l’information et de la forma- tion. Elle est déjà intervenue dans 16 écoles primaires en Basse-Terre et en Grande-Terre, dans le cadre du jardinage et de la biodiversité. L’association s’occupe des travaux d’aménagement des rivières. Elle a déjà mené des études floristiques des berges des rivières des com- munes de Petit-Bourg et de Vieux- Habitants. Pour solutionner le pro- blème des éboulements des berges et littoraux, l’association ACAGE, a l’ambition de s’orienter vers le génie végétal et le génie écologique. C’est-à-dire, privilégier la plantation d’arbres et de plantes afin de stabi- liser les berges par l’enracinement.

Dans cette même dynamique, l’association porte une attention particulière dans la protection des abeilles. C’est pour cela les arbres mellifères sont plus souvent utili- sés. A cause du déboisement, et de la prolifération des construc- tions, l’herbe fleurie disparait au profit du béton.

D’après M. Déméa, les abeilles sont confrontées à un manque de nour- riture, surtout dans la période actuelle, des mois de novembre et de décembre, il y a une pénurie de pollen. Pour y faire face, les apicul-teurs sont amenés à nourrir leurs a beilles à l’aide de sucre.

La population n’est sûrement pas au fait de ces choses, ce qui la conduirait à adopter un autre c omportement d’où la nécessité de renforcer la campagne d’infor- mation dans tous les secteurs et à t ous les niveaux.

Le technicien conseille de pratiquer la gestion de sites différenciés. C’est-à-dire, de tondre la pelouse en laissant une partie en herbe afin de nourrir les abeilles et quand la partie tondue sera en fleur, il conviendra de tondre l’autre partie.

Avec l’association ACAGE, il a été mis en place une bande boisée avec trois rangées d’arbres et arbustes de préférence à fleur (mellifère) tels que le campêche, l’acacia…

D’autres arbres ont été utilisés tels que le poirier, très convoité par les tourterelles, le Bois d’Inde sont très appréciés par les pigeons ramiers.

En Guadeloupe, la verdure est forte et on retrouve le plus souvent les mêmes espèces qui se répètent. Avec l’association ACAGE, sur une centaine de mètres, une quaran- taine d’espèces ont été plantées pour diversifier la faune.

Avant cette diversification, le tech- nicien s’est aperçu qu’il rencontrait une seule espèce de papillon, le plus populaire le papillon jaune mais depuis la diversification des arbustes, trois nouvelles espèces ont fait leur apparition.

La plantation de ces arbres et arbustes mellifères a un impact économique à coup sûr, puisqu’il y a la production de fruits comesti- bles. D’autre part, la bande boisée est un brise-vent, elle protège les plantations des agriculteurs en aval. Autre bien fait, la présence de ces bandes boisées réduit la consommation en eau agricole.

Selon le technicien, la présence d’une multitude de végétaux entre- tien les auxiliaires lesquels peuvent lutter contre les parasites des autres plantes sans produit chimique. Il y a aussi un impact sur l’écotourisme.

D’après le président Rosan Déméa, l’association mène aussi des actions pour restaurer les mares. D’après les statistiques, il y aurait plus d’un millier de mares encore en Guadeloupe. Grâce aux manguiers plantés sur la berge autour des mares, l’évaporation de l’eau reste minime.