BRÈVE D’ACTU MARTINIQUE
EPANDAGE AERIEN : LES PRODUITS UTILISES SONT CANCERIGENES !
L'Association Médicale de Sauvegarde de l'Environnement et de la Santé (AMSES) Martinique et l'Union Régionale des Professionnels de Santé Médecin Libéraux (URPS ML) ont transmis au Préfet de Martinique, Laurent Prevost, une lettre conjointe pour lui demander «d'interdire immédiatement tout épandage aérien avec les produits utilisés actuellement». A l'appui de leur demande, des informations sanitaires sur le Banole disponibles sur le site ESIS et qui n'apparaissent pas dans le dossier mis à leur dispo- sition par la société Total. Le Banole est signalé par la lettre T et classé R45 ; C2 pour indiquer qu'il est toxique, cancérigène que sa cancérogénicité est avérée. Aucune de ces informations ne figure sur l'éti- quette du produit alors que l'éti- quetage est obligatoire. Il n'y a pas de conseils de prudence. Pour mémoire le Conseil Régional avait commandé le 19 janvier 2012 au «Conseil Départemental de l'Ordre des Médecins» un rapport d'exper - tise sanitaire sur le dossier de l'é - pandage aérien. Il ressort de ce rap - port que les deux autres produits qui composent l'épandage, le TIL T et le SICO sont aussi dangereux. «LeTIL T et le SICO ont une toxicité aigüe modérée et localisée mais non nulle et une toxicité chronique suspectée qui les a fait inscrire en classe 3 sur le répertoire des pro - duits cancérigènes. Le Banole, par contre, utilisé comme huile de dilu - tion est un hydrocraquage de pétrole et à ce titre il présente à la fois une toxicité aigué pulmonaire et neurologique potentiellement mortelle et une toxicité chronique connue de longue date par le corps médical, à savoir un potentiel can - cérogène». Le Conseil de l'Ordre des Médecin conclut «par un avis très défavorable sur tout mode de traitement aérien ou terrestre fai - sant usage de ces produits». Après le scandale du chlordécone qui a généré une explosion des cancers de la prostate, va-t-on encore faire peu de cas de la santé des Martiniquais ?
GREVE A L'HOPIT AL DE SAINT -JOSEPH
Les agents de l'hôpital de Saint- Joseph syndiqués à la CDMT ont observé une journée de grève pour sensibiliser la population sur l'état de vétusté des bâtiments et sur leur souf france au travail. Ils dénoncent leurs mauvaises condi - tions de travail, le manque de per - sonnel et de matériel. Ils ont éga - lement réclamé la reconstruction de l'hôpital qui, selon la program - mation annoncée, devait être ter - miné depuis plus de trois ans.
MOBILISATION DE L'ENSEMBLE DU CORPS MEDICAL
Les syndicats CDMT, UGTM, CGTM et FO se sont constitués en inter- syndicale pour dénoncer la dégradation des conditions de travail et de la qualité des soins, la précarité des emplois, les restrictions budgétaires, le manque de moyens et les conditions de la fusion des hôpitaux. Cette situation désas - treuse est aussi dénoncée par les médecins qui, soutenus par le syndicat martiniquais des hospitaliers, ont observé une demi-journée de grève le mercredi 15 février 2012 dans les hôpitaux de Pierre Zobda Quitman, Mangot Vulcin et Louis Domergue. Les chirurgiens, les biologistes et les pharmaciens se sont joints au mouvement et les Présidents des commissions médicales d'établissement de ces trois hôpitaux ont démissionné en signe de solidarité.
LE PERSONNEL DE LA CAF MANIFESTE CONTRE LES AGRESSIONS
Le personnel de la Caisse d'Allocations Familiales a exercé son droit de retrait suite aux incivilités, injures et agressions qu'il subit de la part de certains usagers. Les agents réclament plus de sécurité et de bonnes conditions de travail. La Direction qui les a reçus a reconnu la légitimité des revendications et envisage la mise en place de sanctions à l'égard des allocatairesrécalcitrants.
MOTION DU CONSEIL REGIONAL EN HOMMAGE AUX OUVRIERS AGRICOLES MORTS LORS DE LA GREVE DE JANVIER/FEVRIER 1974
A l'occasion du 34e anniversaire des évènements tragiques liés à la grève de janvier -février 1974, lors de la séance plénière du Conseil Régional, le jeudi 16 février 2012, le Groupe des Patriotes et Sympathisants a présenté une motion visant à rendre hommage aux ouvriers, Renor Ilmany et Georges Marie- Louise, assassinés par les forces de répression françaises. Cette motion a recueilli l'unanimité des voix. Petit rappel historique : Cette grève des ouvriers agricoles des bananeraies fut déclenchée le 7 janvier 1974. Elle avait la carac - téristique, traditionnelle, d'être une grève marchante. Le 14 février 1974, à Chalvet (Commune de Basse-Pointe), les grévistes ont été mitraillés par les forces de l'ordre. Bilan : Un mort, Renor Ilmany , et une dizaine de blessés. Deux jours plus tard, le corps de George Marie-Louise, portant des traces de torture, a été retrouvé à l'embouchure de la rivière Capot. A la suite de puissantes manifestations populaires et de négociations express, un accord donnant partiellement satisfac - tion aux grévistes a été conclu et la grève arrêtée.