FÊTES DE FIN D’ANNÉE :Exportation par la France de la Covid-19 en Guadeloupe
Qu’en est-il alors de l’envoi de 40 000 touristes venant de toute la France en Guadeloupe et dans les autres Dom, quand on sait l’état de décrépitude du CHU en Guadeloupe ?
T ous les experts sont unanimes à reconnaî- tre que seul le confi- nement, plus que le masque, a un effet dissuasif sur la pro- gression de la pandémie.
En France, pour mettre un bon coup de frein à l’évolution de cette pandémie, le gouver- nement Castex a décidé d’aérer son pays, la France hexagonale en ouvrant l’es- pace aérien des Dom à 40 000 touristes au détriment de la santé de ceux qui y vivent. Nombreux de ceux qui iront pour la première fois dans ces îles lointaines, découvriront ces territoires en pleine crise sanitaire.
Pour mieux faire passer la pilule et dissimuler les vérita- bles enjeux de cette démarche, le gouvernement français met en avant la volonté de faciliter le regrou- pement familial durant ces fêtes de fin d’année mais limité à six personnes.
Manifestement, le choix est fait en haut lieu. Les intérêts économiques passent avant la santé de la population.
En revanche, en France, mal- gré l’ouverture des stations de ski, un interdit plane sur la tête des propriétaires des stations de ski qui ne pourront faire l’ouverture des remontées mécaniques, ceci, afin d’éviter la propagation du virus.
Le Premier ministre enfonce le clou en déclarant qu’il serait imprudent de laisser se ras-sembler des flux très impor- tant de population, avec des activités sollicitant par ailleurs les services hospitaliers.
Qu’en est-il alors de l’envoi de 40 000 touristes venant de toute la France en Gua- deloupe et dans les autres Dom, quand on sait l’état de décrépitude du CHU en Guadeloupe ?
La vie de ceux qui vivent dans l’hexagone serait-elle plus im-portante que celle de ceux qui vivent dans ces Dom ? Pour-tant, jusqu’à hier encore, la situation de la Guadeloupe restait fragile.
C’est dans ces circons- tances révoltantes qu’on voit la nécessité d’avoir un vrai pouvoir de décision local, un levier politique permettant d’assurer la protection du peuple gua- deloupéen et son territoire. Malgré les différentes réac- tions de ceux qui condam- nent cette décision de «je m’en foutisme», rien y fait. Ce n’est pas parce que Noël est une fête de partage qu’on doit absolument se partager le coronavirus.
On ne peut en aucun cas faire l’impasse sur la question cardi- nale qui est la nécessité d’avoir un pouvoir politique local de plein exercice pour gérer les affaires du pays.
La balle est donc dans le camp des Guadeloupéens. Il est temps de se réveiller !