Kolèktif Gwadloup : En Solidarité épi fanmi a Klod !

L e Samedi 21 novembre aux environs de 14 heures Claude Jean-Pierre subit un contrôle de gendarmerie dans le bourg de Deshaies, et se retrouve au CHU de P ointe-à-Pitre où il est admis en réanimation du fait de la gravité de son état, avec une double fracture des vertè- bres cervicales dont l’une compresse la moelle épinière.

Le mardi 24 novembre il subit une opération qui s’est bien déroulée, selon le compte rendu des médecins, sans pour autant que ceux-ci se prononcent quant aux consé- quences de la lésion constatée de la moelle épinière.

Le 2 décembre sa fille se rend à la gendarmerie de Sainte- Rose qui refuse de prendre sa plainte en les renvoyant à la gendarmerie de Deshaies.

Le 2 décembre après le refus de la gendarmerie de Sainte-Rose, plainte a été portée entre les mains du pro- cureur de la République. Le 3 décembre Claude Jean-Pierre décède.

Le 10 décembre, la famille a été reçue par le procureur de la République qui a indiqué avoir saisi ce même jour le juge d’instruction.

Le rapport de l’autopsie qui s’est déroulé le 8 décembre n’est toujours pas connu de la famille à ce jour.

Rien, aucune information depuis le 10 décembre, le juge d’instruction étant absent jusqu’au 28 décembre. Voilà, la situation dans laquelle se trouve une famille, près d’un mois après la mort de l’un des siens, comme si Claude Jean-Pierre et sa famille ne méritaient pas de considéra- tion, comme si la mort d’un Guadeloupéen sous les coups de gendarmes était un non-évènement. P ourquoi cette chape de plomb ?Que montrent les caméras de vidéo-surveillances ? Les images ne risquent-elles pas de disparaître ou d ’être inexploitables ? Les gendarmes concernés sont- ils toujours en fonction ont-ils été mutés, ont-ils déjà obtenus leur promotion, ne constituent-ils pas un danger pour d’autres Guadeloupéens ? Aucune de ces questions que se pose, légitimement la Guadeloupe solidaire n’a de réponse.

Nourries de l’expérience des crimes impunis des forces de la répression coloniale dans notre pays, 13 organisations guadeloupéennes se sont regroupées en un «Kolektif Gwadloup»pour exiger et obtenir que la vérité soit établie et justice rendue à Claude et à toute la famille Jean-Pierre.

Il ne faut pas être dupes ou naïf, ce combat pour la vérité et la justice pose la question de la mission et des méthodes de la gendarmerie, qui faut-il le rappeler est une force militaire chargée, en Guadeloupe et dans les colonies, du maintien de l’ordre colonial.

C’est pourquoi, le Kolektif sollicite le soutien et l’interven- tion des organisations de défense des droits de l’homme et des organisations internationales.

Relayant l’initiative du «Komité soutyen déhé : Jistis pou klodo é fanmi ay»Le Kolektif appelle à participer en nombre à la marche de solidarité de Dimanche 27 décembre à 9 heures à Deshaies.Gwadloup, le 23 décembre 2020

ALYANS POU GWADLOUP - ANG - CIPN - CGTG - COM- BAT OUVRIER - COPAGUA - FKNG - KSG - MIR - PCG - REBELLES - UGTG - UPLG