BON LANNÉ A TOUT LA GWADLOUP !

C’est à la constitution de cette force unie gua- deloupéenne, alternative à l’assimilation-coloniale que doivent s’atteler les organisations politiques, qui revendiquent le droit à l’émancipation du peuple guadeloupéen.

Très cher(e)s Compatriotes,

L’année qui s’est terminée, mar- quée par la pandémie de Coronavirus, a révélé la vulnérabi- lité, la dépendance et les failles de la Guadeloupe, sur le plan écono- mique et social, en matière de politiques publiques, notamment sanitaire, d’éducation, de trans- ports, de gestion de l’eau, des déchets, d’aménagement du ter- ritoire, de sécurité civile…

Elle a mis à nu la situation de pau- vreté, de précarité et de souf- frances qui frappent de plus en plus les familles guadeloupéennes.

Elle a aussi montré la condescen- dance, l’arrogance et le mépris des représentants de l’Etat vis-à- vis des Guadeloupéens, qui sont des atteintes insupportables à notre dignité. Chers compatriotes,

Chaque année qui commence, nous formulons des voeux, qui s’inscri- vent dans un rituel convenu, comme si notre situation était due à la fatalité et que nous n’avons pas de prise sur notre devenir. Rien n’est plus faux ! Il dépend d’abord et avant tout, de notre propre inter- vention et action pour que les choses changent.

Tant que nous accepterons d’être assujettis au système de domina- tion politique et économique actuel que la France nous impose, la situa- tion générale de notre pays conti- nuera de se dégrader.

En cette année 2021, décidons- nous donc à emprunter le chemin de notre émancipation ! En ce sens, le Parti Communiste Guadeloupéen soumet au peuple guadeloupéen son projet d’Autonomie qui est une rupture avec le système colonial et assimilationniste en vigueur, pour établir et contractualiser une autre relation avec la France et l’Europe, sur le fondement de notre droit à la souveraineté, et qui porte un contenu économique et social en faveur des couches populaires et travailleuses de notre pays. Mais cette proposition ne peut être l’affaire d’un parti politique seul. Elle ne peut-être qu’une réponse gua- deloupéenne aux politiques qui ont été menées ces trente dernières années, par les tenants du droit commun du statut départemental et qui ont conduit la Guadeloupe dans le marasme actuel.

En cette année 2021, les anticolo- nialistes, les nationalistes, les patriotes, les hommes de progrès, se doivent de sortir des postures, des divisions et des oppositions sté- riles, qui font le jeu du colonialisme. L’heure n’est pas à la recherche de leadership politique, ni de personne providentielle ou d’un sauveur suprême mais à la constitution d’une force unie qui rassemble sur un contenu, un projet commun guadeloupéen, c’est-à-dire sur une plateforme minimale de développe- ment économique, de justice et de solidarité sociale, d’affirmation cul- turelle et d’émancipation politique, qui ouvre des perspectives au pays et aux générations qui viennent.

C’est à la constitution de cette force unie guadeloupéenne, alternative à l’assimilation-coloniale que doivent s’atteler les organisations politiques, qui revendiquent le droit à l’émanci- pation du peuple guadeloupéen.

Cette année qui s’ouvre est déter- minante pour le pays, nous sommes à la croisée des chemins. Nous Guadeloupéens, avons à donner une orientation à notre pays.

Ou continuer dans la voie sans issue de l’assimilation qui, à terme, nous conduira à la désagrégation et à la dissolution du peuple guadelou- péen au sein du peuple français, ou nous engager sur le chemin de l’émancipation pour ouvrir une perspective au pays.

En cette année 2021 qui s’ouvre, nous nous devons de nous accorder sur une stratégie de décolonisation de notre pays, c’est à ce devoir d’avenir pour notre pays, pour sa jeunesse, pour nos enfants que nous sommes tous convoqués.Bon lanné a tout la Gwadloup !