Commémoration du 166 ème anniversaire de l’arrivée des Indiens en Guadeloupe

Ils étaient moins nombreux cette année, à prendre part à la commémoration de l’arrivée des premiers travailleurs indiens engagés en Guadeloupe. Ce sont des mesures prises par les organisateurs pour respecter les mesures sanitaires imposées, liées au Covid-19.

L’ année 2020 n’a pas été en tout point négative puis- qu’un partenariat culturel est scellé entre le Conseil départe- mental représenté par la prési- dente, Mme Borel-Lincertin et les associations qui organisent ce ren- dez-vous annuel. Le Conseil régio- nal présent, était représenté par M. Jean-Claude Nelson, vice-président et président de la Commission cul- turelle à la Région.

La cérémonie a débuté par la prépa- ration du monument du premier jour à l’aide de fleurs. Ensuite, l’im- position de cendres au front des participants. C’est, d’après un prê- tre hindou, un symbole qui rappelle l’appartenance à l’hindouisme pour les hindous et plus largement à la culture indienne. L’eau de bénédic- tion de couleur verte recueillie entre les mains est constituée d’eau de mer et de la plante «mandja». Cette eau est considéré comme étant une eau sacrée. En Inde, c’est l’eau sacrée du Gange, qui est utilisé pour les cérémonies. Afin que l’on se souvienne de l’arri- vée des premiers Indiens en Guadeloupe, des offrandes, puis un silence a été observé en mémoire des ancêtres

. Des danses, des dépôts de gerbes, des interventions ont constitué les temps forts de la cérémonie du souvenir.

Les associations indiennes ont formulé le souhait de déplacer le monument dans un lieu plus res- p ectueux comme dans les jardins du Mémorial ACTe. Leur deman- de était motivée du fait que c ’était en lieu et place de l’usine Dar-boussier et du MACTe qu’étaient parqués à l’arrivée, les travailleurs immigrés venus de l’Inde, après trois mois de traver- s ée de Pondi-chéry à la Guadeloupe.

C’est un souhait que ne partage pas le premier magistrat de la ville, M. Harry Durimel qui craint que le monument soit relégué en un lieu qui ne soit pas aussi passant qu’à La Darse. Son souci, c’est aussi d’éviter de dépouiller la ville qui est en train de faire des efforts pour sa revitalisation. Le maire propose donc de protéger le monument du premier jour, ce qui sous- entend, qu’il y aura un entretien permanent autour et que des mesures seront prises pour qu’il y ait un respect des lieux.

La manifestation s’est achevée par le lancement des pétales de fleurs dans les eaux de La Darse à Pointe-à-Pitre.