De la responsabilité

Tous les voyants sont au rouge dans tous les secteurs de la société guadeloupéenne. Les problèmes s’accumulent : les déchets, l’eau, la santé, le trans- port, le bâtiment, l’artisanat, l’agriculture, la pêche, l’hôtelle- rie, le tourisme, l’éducation nationale, le chômage, l’exode de notre jeunesse, le vieillisse- ment de la population, les conflits sociaux qui se pérenni- sent, les échecs dans la gestion de la plupart des collectivités … Le pays est donc malade.

C’ était déjà le cas avant la crise sanitaire, puisqu’un préfet avait même dit que le pays marche sur la tête, mais, pire encore avec la Covid-19, la maladie s’est aggravée durant le micmac du confinement, du déconfinement et des couvre-feux.

Des entreprises sont au bord de la faillite après avoir mis leurs salariés à temps partiel. Ne pouvant plus gar- der la tête hors de l’eau, certaines d’entre elles ont été dans l’obliga- tion de licencier une partie de leur personnel. Les 1 500 euros promis par le gouvernement ne sont pas arrivés à tout le monde car, pour en bénéficier, il y avait des conditions à remplir. La crise sanitaire s’est aussi introduite dans les foyers et y a fait de nombreuses victimes.

Cette crise sanitaire qui a révélé les faiblesses de l’économie gua- deloupéenne, montre bien qu’il n’est pas possible de prioriser le développement d’un seul secteur de l’économie. C’est le fonction- nement parfait d’une société coloniale où le Gouvernement français n’a comme seule préoc- cupation, l’exploitation d’un pro- duit qui renfloue son économie.

Pour faire face à ce déclin écono- mique, le Conseil régional qui a des compétences en matière de relance économique, devra faire les bons choix, en accompagnant les entre- prises en grande difficulté, en s’as- surant que ce ne sont pas des aides octroyées à fond perdus.

La Guadeloupe a des atouts qu’il est possible de valoriser. La relance de l’économie guadelou- péenne à court terme passe, à coup sûr, par le règlement de la problématique de l’eau.

Les problèmes qui assaillent la Guadeloupe nécessitent d’autres solutions tenant compte de la réa- lité du pays, et ne sont pas les apa- nages desseuls élus locaux. C’est aussi de la responsabilité des forces vives, des organisations politiques et syndicales, du peu- ple guadeloupéen tout entier qui doivent se mettre ensemble pour sortir le pays de cette impasse.

Pour autant, il est nécessaire que les forces vives se mettent d’accord sur une plateforme politique, éco- nomique, sociale, culturelle mini- male, rassemblant les Guadelou- péens à la base pour pouvoir por- ter une réponse politique dont le pays a grand besoin.