La gestion d’Aldo, un désastre pour Sainte-Anne

Dans le n°45 du journal «Echanges» de mai-juin 2011,dans un article inti- tulé :«A Compétences égales,Aldo préfère embaucher en F rance», j'écrivais :«Aldo,il y a dix ans dénonçait un effectif pléthorique desagents municipaux. Aujourd'hui,le nombre d'employés qui était de 430 à son arrivée en 2003,est passé à 784».

P ersonne n'a contesté ce chiffre. Six mois après, Aldo continue d'embaucher sans compter ; l'ef fectif a certaine - ment atteint et dépassé les 800.

Certaines personnes pourraient rétorquer que c'est bien que le maire donne du travail aux chômeurs et que cela ne devrait interpeller quiconque. Sauf qu'il faut s'interroger sur les raisons véritables de tant d'embauches, s'interroger sur l'utilisation qui est faite de ce personnel, aujourd'hui, en nombre excessif, quand on voit le service plus que minimal rendu à la population. Mais aussi s'interroger sur les conséquences d'une telle politique pour l'avenir de la commune.

Aldo avait beaucoup glosé à son arrivée, sur la faiblesse de l'ad - ministration communale et il avait assuré qu'il allait révolutionner les services municipaux. Tout cela n'était que du vent !

Il a au début débauché quelques cadres d'autres collectivités et fait venir certains de France. Pour quels résultats ? Rien de palpable. Au contraire presque tous ces gens ont été mis au placard pour des raisons diverses, surtout, pour crime de lèsemajesté, le maître ne pouvant supporter la moindre contestation, le moindre doute à sonomniscience. Le Directeur Général des services (DGS), venu de France, embauché il y a à peine plus d'un an, est sem - ble-t-il, lui aussi dans cette situa - tion. Comme l'ancien DGS, il est supplanté par une certaine dame de catégorie B, qui dit-on, a la haute main sur les finances et fait la pluie et le beau temps.

Que d'argent dilapidé pour un résultat aussi médiocre ! Pourtant, on continue d'em- baucher sans compter du personnel de catégorie C. Pourquoi une telle pléthore d'employés, alors que tout va à vau-l'eau ? A quoi les occu - pe-t-on ?

QU'EN EST -IL DU SER VICE CULTUREL ?

Souvenons-nous, il y a 11-12 ans, Sainte-Anne occupait une place de choix sur le plan culturel en Guadeloupe avec : «juillet à Sainte-anne», «Le Forum de l'ar - tisanat d'art», «Le Festival de théâtre pour enfants», «Vendredi art», «Le Festival de percussions», entre autres !

QU'EN EST-IL DE L'OFFRE ÉDUCATIVE AU SERVICE DESENF ANTS DES ÉCOLES ?

Rappelons-nous le service muni- cipal de sport qui acheminait les enfants des écoles des sections, pour les activités culturelles et nautiques de l'OMCS !

QU'EN EST -IL DU SER VICE DE VOIRIE ?

Un article, témoignage d'une touriste déçue de Sainte-Anne, paru dans le journal «France- Antilles n°1602 du 07 février 2012» est éloquent quand elle dit : «Je ne peux que constater la dégradation stupéfiante d'une ville où j'aimais me rendre et qui a fait la réputation de cette île merveilleuse… à croire que personne ne la gère…».

Oui, Sainte-Anne est devenue une grande décharge à ciel ouvert. Voilà une autre preuve, s'il en était encore besoin, de l'é - chec de la politique de Blaise Aldo ! Vous savez qu'il accuse le personnel de voirie, de ne pas être compétent ? Comment, en 9 ans bientôt de mandature, il n'a pas réussi à former son personnel ? 9 ans, c'est le temps qu'il faut pour former un médecin ; lui, il n'a pas pu former un éboueur !

Que propose le maire pour y remédier ? La privatisation, processus qu'il a engagé depuis déjà plusieurs années. Je m'interroge de savoir si ces employés de voirie seront embauchés par le privé qui décrochera ce marché. L'avenir nous le dira, mais j'en doute.

Le constat est clair : une extraor- dinaire dégradation de la grande majorité des rares services offerts à la population et en même temps, une explosion du nombre d'employés et bien sûr, une explosion des dépenses defonctionnement.

Jugez-en, en comparant l'évolu - tion des budgets de 2002 à 2011 :

• Les dépenses de fonctionne- ment sont passées de 16 717 863,00 euros à 27 750 916,00 euros, une augmentation de 11 033 053,00 euros, soit 65,9% !

• Les dépenses de personnel durant cette même période, sont passées de 10 971 755,00 euros à 16 841 737,00 euros, une augmentation de 5 869 982,00 euros, soit 53% !

Sachez, pour bien apprécier la situation dramatique de Sainte- Anne, que la comparaison, s'agissant du budget de fonction - nement avec les villes des Abymes et de Morne-à-l'Eau en 2011, est la suivante :

- Abymes consacre 64% de son budget global, au fonctionne ment. - Morne-à-l'Eau, 47% et- Sainte-Anne, 83% !

Un autre constat tout aussi édifiant est apporté par la comparaison des dépenses d'investissement à Sainte- Anne, pour les mêmes dates :

- 2002 : 5 560 909,00 euros - 2011 : 5 422 036,00 euros, soit une diminution de 138 873,00 euros.

On ne peut pas faire mentir les chif fres, on ne peut pas leur faire dire n'importe quoi. En dimi - nuant les sommes affectées aux investissements, il y a moins de réalisations municipales, moins d'infrastructures nécessaires au développement de la ville .

Blaise Aldo a mis la ville de Sainte-Anne dans un état de délabrement, de faillite, annonçant des dif ficultés énormes pour l'avenir de notre collectivité. Aussi, sentant venir une lame de fond qui le pousse- ra inexorablement vers la sortie, Aldo n'a trouvé d'autre parade, qu'une démarche électoraliste qui consiste à embaucher des dizaines et des dizaines d 'employés depuis quelques mois. Il pense ainsi s'assurer une clientèle électorale sûre qui lui permettrait d'être réélu en 2014. Mais là, il se trompe.