Pour le triomphe de la révolution citoyenne en Equateur
Dans quelques jours doivent avoir lieu des élections présiden- tielles et législatives en Equateur. Tel un cycle en marche, il nous semble bon de rappeler les résultats encoura- geants pour l’instauration de la démocratie et la souveraineté populaire obtenus dans des pays tel l’Argentine, le Chili, la Bolivie et très récemment le Venezuela.
C ’est dans ce contexte qu’il apparaît impérieux que les démocrates et progressistes du monde entier accordent un inté- rêt tout particulier et partisan à ces échéances à venir dans une région où l’impérialisme américain exerce avec une cruauté sans limite sa poli- tique expansionniste et liberticide.
Il est à signaler, pour planter le cadre, que le pays a connu ces der- nières années un bouillonnement politique exceptionnel et que ces élections se dérouleront sous le signe de l’espoir. Espoir de tout un peuple, pour toute la région de voir se poursuivre la «révolution citoyenne» chère à Raphaël Correa.
En effet, en 2006, ce jeune écono- miste arrive au pouvoir et son gou- vernement mène tout de suite de profondes réformes pour réduire la pauvreté et développer les infra- structures à travers un changement de constitution et un virage dans le choix du modèle économique. Il passe d’une politique néolibérale à une démarche de prise en compte des intérêts fondamentaux du peu- ple équatorien.
Durant 10 ans, le pays a connu des progressions fulgurantes sous l’im- pulsion d’une volonté politique de garantir le développement et la souveraineté du territoire.
Malheureusement, l’histoire poli- tique de l’Equateur sera souillée par l’ignoble trahison de Moreno, dau- phin de Correa et membre de son parti qui dès son arrivée au pouvoir, en 2017, marque une rupture totale avec les éléments symboliques de la politique menée par son prédéces- seur replongeant le pays dans les affres de la politique néolibérale.
Les réactions populaires qui ont suivi ont été écrasées par une vio- lente répression marquée, entre autres atrocités, par un acharne- ment féroce à l’encontre de Correa et de ses partisans qui ont subi poursuites judiciaires, emprisonne- ment, exil…
Le paroxysme a été atteint quand, en plus d’interdire la candidature Correa, les autorités ont tout mis en oeuvre pour empêcher la participa- tion aux élections de son parti (cela rappelle la Bolivie et Morales). Après moult tentatives de coalitions avec d’autres partis ou mouve- ments, toutes interdites sous la pression des autorités, un accord a été conclu sous l’étiquette «Union por la esperanza» conduite par Andres Arauz.
Tous les sondages les placent en tête des intentions de vote. L’espoir donc renaît. «El presente es una lucha ; El futuro es nuestro».