Les communistes iraniens (TUDEH) appellent à lutter contre les menaces d’interventions impérialistes

LUTTER DE TOUTES NOS FOR- CES CON-TRE LA GUERRE ET LES AVENTURES MILITAIRES DANS LA RÉGION DU GOLFE PERSIQUE ET AU MOYEN-ORIENT !

Les événements de ces derniè- res semaines, telles les nouvel- les portant sur les troubles en Syrie et le programme «nucléaire» de la République islamique iranienne sont des signes de tensions sans précédent dans la région et d'un risque de déclenchement d'une guerre désastreuse et meurtrière qui pourrait facile- ment s'étendre et prendre des dimensions mondiales.

Les menaces explicites des déci - deurs américains, britanniques et français sur la nécessité de renforcer les actions contre l'Iran et la Syrie sont à l'origine d'une situation dangereuse dans la région et particulièrement pour ce qui est de notre pays, qui ne peut être ignorée. L'extension des sanctions contre la République islamique iranienne a sans aucun doute causé des troubles économiques sérieux en Iran. Une hausse inédite du prix des monnaies étrangères, en d'autres termes la dévaluation de la monnaie Iranienne, et par conséquent la hausse des prix des biens de consommation, au moment où le chômage atteint des records historiques et où les usines ferment les unes après les autres, a mis en péril les condi- tions de vie de vastes couches de la société et plonge de plus en plus la grande majorité de la population dans la pauvreté et la misère. Et ce n'est que le début d'une guerre économique totale imposée à notre peuple, identique à celle subie par le peuple Irakien avant l'invasion militaire meurtrière des forces de l'OTAN contre ce pays. Ne pas être en mesure de vendre du pétrole ni d'importer les biens stratégiques indispensables seraient un désastre économique colossal pour un pays où le capitalisme mercantiliste d'une part, et la mise en œuvre des politiques de la Banque mondiale d'autre part, ont considérablement amoindri nos capacités de production nationales et ont transformé notre économie en une simple économie d'exportation de pétrole et d'importation de tous les biens de consommation néces- saires. Ceux qui organisent à l'é- chelle mondiale ces sanctions, en particulier les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France, ont prévu ces sanctions en ayant en tête ces problèmes.

CES PLANS INHUMAINS ONT DES OBJECTIFS PLUTÔT CLAIRS :

- Forcer la République islamique à réagir violemment pour s'en sor- tir, et créer donc un scénario qui poserait une base sur laquelle il serait possible de convaincre les autres puissances mondiales qu'u- ne guerre totale est nécessaire ;

- Essouf fler le mouvement pacifis - te pour le forcer à capituler devant n'importe quel scénario qui proposerait une issue à cette situation très difficile ;

- Exciter et mobiliser des fractions de droite du mouvement ainsi que certaines forces de gauche qui ont retourné leurs vestes, et les pousser à soutenir la soi-disant intervention «humanitaire» comme ultime option pour faire évoluer la situation ;

- Les objectifs à long terme de cette aventure militaire et probablement d'une guerre régionale sont clairs : contrecarrer la crise économique mondiale ; reconfi- gurerles politiques économiques à l'échelle mondiale sur la base de la concentration de capitaux astronomiques ; constituer le Grand Moyen- Orient afin d'étendre leur cer - cle d'influence politique et économique ainsi que leur domination sur une région stratégique du point de vue énergétique ; détourner les capacités de protestation massive de s peuples de la T unisie et l'Égypte, en Afrique du nord, à la Syrie et l'I ran et d'autres pays du Golfe persique et mettre un terme aux mouvements progressistes dans la région et mettre en place des «îlots de stabilité politique» qui puissent garantir les intérêts de l'impérialisme, à court et long terme, dans la région. Hélas, les derniers événements don- nent des signes de l'état d'avan- cement de ce scénario pré-établi par les complexes militaro-industriels mondiaux.

Les leaders du régime répressif et obscurantiste de la République islamique estiment qu'il n'y a pas de place pour le recul, et au lieu de penser à des façons de faire baisser la tension, ils développent les programmes nucléaires et brandissent des menaces militai- res face aux sanctions écono- miques. Ali Khamenei, leader de la République islamique, a décla- ré le 3 février, affirmant que l'Iran ne reculerait pas, que le pays était prêt à la guerre et a mis en avant l'expérience de la «guerre de 33 jours du Liban» face à l'ennemi. En réponse aux menaces Israéliennes, il a évoqué des menaces qui trouveront une «réponse appropriée en temps voulu». L'ambassadeur Iranien en Russie a également parlé de frapper les intérêts américains et occidentaux dans le monde entier. Et après ces commentaires, ce fut au tour de Mahmoud Ahmadinedjad, lors d'un discours pour le défilé de l'Anniversaire de la révolution, à Téhéran, de promettre que «le monde allait bientôt prendre connaissance de nouvelles prouesses Iraniennes en terme de technologie nucléai- re». Ces commentaires ont été faits au moment où les manœuv - res militaires pour fermer le détroit d'Ormuz ainsi que des avertissements of ficiels et clairs pour le départ des porte-avions Américains et Britanniques du Golfe persique, ont déjà montré leurs conséquences inquiétantes et ont fait grossir les rangs de ceux prêts à rejoindre l'invasion militaire de l'OTAN en République islamique. Les mena - ces Iraniennes «justifient» claire - ment la concentration de flottes sous commandement de l'OTAN dans le Golfe persique et en mer d'Oman, et les quantités énor- mes d'armes vendues aux pays de la région, comme aux émirats, et la création d'une «hystérie» mon- diale autour d'un péril nommé «République islamique».

A suivre

Article du T udeh, parti communiste iranien, publié dans l'organe central du Tudeh «Nameh Mardom»