Contre le port du masque à l’école : Seule réponse la répression

Depuis deux jours, le jeudi 11 et le vendredi 1 2 mars, les parents d’élèves mobilisés contre le port du masque pour les enfants à l’école ont élu domicile devant l’Espace régionale du Raizet pour se faire entendre. En fait, c’est une action de plus car les parents d’élèves opposés au port du masque à l’école ont déjà mené d’autres opérations pour voir aboutir leurs revendications.

En élisant domicile devant l’Espace régional, ils espéraient être reçus par les autorités compétentes en l’occurrence, le rectorat, l’Agence régionale de santé et le préfet. En réponse, ils ont reçu le vendredi 12 mars, sous le coup de 11 heures, la visite d’un esca- dron de la gendarmerie, venu pour les délo- ger. A part un parent qui servait de bouclier aux enfants présents sur le site, qui a été b ousculé, personne d’autre n’a été agressé d’après les renseignements recueillis.

Ce climat de méfiance et de défiance est la résultante de l’action du gouvernement et de son appareil scientifique qui fonctionne à tâtons. Depuis le début de la pandémie, ils ont tout dit et son contraire. Ils ont ins- tauré une grande méfiance au sein même de la population.

Dans un premier temps, ils ont annoncé à travers une campagne offensive que les enfants n’avaient pas besoin de por- ter de masque.

Ces conseillers scientifiques du gouverne- ment avaient motivé leurs décisions en por- tant moultes explications aujourd’hui le refrain est tout autre. De même, des voix s’étaient élevées pour condamner l’envoi d e plusieurs milliers de touristes en Gua- deloupe en décembre 2020 en pleine crise sanitaire et pourtant le gouverne- ment est passé outre. Aujourd’hui, la Guadeloupe n’a rien à envier aux autres départements car toutes sortes de variants circulent dans le pays.

L’action du gouvernement a bel et bien ins- t allé une division entre les parents d’élèves, les enseignants et les syndicats. En fin de course, ce sont les enfants qui trinqueront et paieront la note à prix fort car en 2020, l’année scolaire a été hachurée.

C’est tenant compte d’une certaine réalité du terrain que le Premier ministre Jean Castex a jugé bon de laisser une certaine m arge aux préfets pour apprécier la réalité de la situation.

Quand il y a déficit de concertation et de communication c’est forcément l’incom- préhension et la colère qui s’installent.

Chacun doit prendre ses responsabilités en ne perdant pas de vue qu’il s’agit dans les deux cas de vies humaines.