Les Guadeloupéens s'approprient la démarche des Assises à travers les ateliers thématiques

Qui a dit que les Guadeloupéens étaient frileux,conservateurs, qu'ils avaient peur de tout et ne voulaient rien chan- ger de leur situation ? Certainement pas des gens sérieux ou honnêtes.

P ar leur participation et la qualité de leur contribution dans les ateliers des Assises ouverts au public depuis le 02 mars, ils font la démonstration de leur lien avec le pays, de leur connaissance des réalités de notre société et surtout de leur capacité à proposer des idées, pistes et solutions pour répondre aux défis auxquels nous sommesconfrontés. Ils confirment par la vitalité de leur analyse, leur ouverture d'esprit ce que nous avons décla - ré à la tribune du congrès des élus le 08 décembre 2011. «Les Guadeloupéens n'ont pas natu - rellement peur des change- ments, des évolutions, du progrès”. En tout cas les moyens mobilisés pour tenter de freiner le mouvement qui s'est enclenché avec les Assises n'ont guère de chances de réussir lorsque l'on voit la mobilisation qui accompa - gne les ateliers. L'ouverture le 2 mars avec l'ate- lier «Aménagement du territoire» aux Abymes à rassembler plus d'une centaine de personnes. La salle des Ressources humaines où s'est tenue cette rencontre, s'est révélée trop petite, les gens étaient debout. Les camarades qui pilotent cet atelier avaient particulièrement bien préparé leur sujet qu'ils maîtrisent parfaitement. On a découvert avec bonheur que les Guadeloupéens de tou- tes conditions sociales connais- saient dans le détail ce qui n'allait pas dans la façon d'aména - ger le territoire, les incongruités dans le domaine de l'habitat, des transports. Ils pouvaient par - ler de la vulnérabilité de notre archipel confronté aux risques naturels et aussi de ses atouts non ou mal exploités. Mais ce qui est réconfortant et qui laisse présagé que ses Assises vont créer une nouvelle dynamique dans le pays c'est le fait que les compatriotes qui sont intervenus ne sont pas restés au niveau du constat. Ils ont versé au débat des contributions élaborées qui ont enrichi le travail présenté par les animateurs. Notre satisfaction vient du fait que nous avons retrouvé ce même état d'esprit, cette même démarche de construction à la réunion de l'atelier «Développement économique» qui s'est réuni au CGOS à Gourbeyre lundi 5 mars et cela s'est encore renouvelé avec l'ate - lier «Société et Culture» le 6 mars à nouveau aux Abymes. Au moment où nous bouclons cet article, les réunions des ateliers se poursuivent sur tout le territoire de la Guadeloupe. Nous encourageons vivement les Guadeloupéens à participer à ces réunions, à investir fran - chement ces espaces de débat pour parler de ce qui les concerne et surtout pourparticiper démocratiquement à la coélaboration d'un programme global pour leur pays.