SANS LA FRAUDE ÉLECTORALE LES COMMUNISTES REPRENAIENT LE POUVOIR EN RUSSIE EN 1996

S elon le périodique américain, le THIME, le président russe Dimitri Medvedev aurait livré cette révé- lation lors d'une réunion à huis clos avec plusieurs représentants de l'opposition non-communiste, avec lequel il s'est senti en confiance pour se lâcher à la veille du dernier scrutin qui a vu le retour de Poutine au pouvoir.

Cette révélation n'est qu'un secret de polichinelle connu depuis longtemps par tous les dirigeants de l'occident capitaliste qui se sont fait complices de ce viol démocratique étouffé par tous les médias qui nous «bassinent» à lon - gueur de colonnes et d'antenne des mots liberté et démocratie.

Face aux allégations de fraude sur le scrutin législatif de 2011, Medvedev aurait alors contre-attaqué de façon inat - tendue, justifiant la fraude par le barra - ge aux communistes, une tentative de se rallier ses opposants libéraux et farouchement anti-communistes :

«Nous savons tous qui a gagné les élec - tions présidentielles de 1996, et ce n'est pas Boris Eltsine».

Une version confirmée par quatre des personnes présentes et que n'a pas démenti le Kremlin, qui cherche depuis à étouffer l'affaire.

Il faut rappeler le contexte des élec- tions de 1996. Cinq ans après la restauration du capitalisme en Russie, les Russes avaient subi de plein fouet la «thérapie de choc» imposée par le FMI et la nouvelle bourgeoisie russe : chute de la pro - duction, privatisation massive, austérité budgétaire et ses conséquen - ces sociales dramatiques, hausse exponentielle du chômage, déve- loppement de la pauvreté, la menace de la faim et de la mort brutale redevenant une réalité pour une part croissante de la population. S'y ajoutaient la campagne désastreuse menée par la Russie en Tchétchénie et les méthodes anti-démocratiques d'un Eltsine qui n'avait pas hésité à bombar - der la Douma en 1993 pour se débar- rasser de ses opposants. La légitimité du président des oligarques était plus faible que jamais en 1996.

Face à lui, son principal rival était le can- didat du Parti Communiste Guennadi Ziouganov, partisan d'un retour au systè- me social soviétique non sans réformes sérieuses sur le plan politique.

Alors que les sondages concrétisaient une irrésistible ascension du candidat communiste, se déclenchait une vaste campagne de propagande médiatique, alimentée à la fois par des capitaux et des «spécialistes en désinformation» américains. Cette campagne, accompa - gnée à l'époque par des fraudes qui res- taient à l'état de forts soupçons, permit à Eltsine de passer d'un rien en tête au premier tour avec 35% contre 32% à Ziouganov et de remporter de justesse le deuxième tour avec 53%.

Les révélations de Medvedev viennent confirmer les doutes sur un scrutin qui aurait pu faire basculer l'histoire de la Russie post-soviétique.

Seize ans après, le candidat communis - te Guennadi Ziouganov s'est retrouvé cette fois en position de challengeur face au candidat de Russie Unie, Vladimir Poutine.

L'histoire s'est-elle répétée ?

Les observations en provenance de dif- férentes sources disent que la fraude a été massive.

Alors, les propagandistes du capitalisme destructeur de l'humain vont-ils continuer à propager cette absurdité que le communisme n'aurait plus droit de cité dans le monde.