L’Etincelle a 77 ans : Témoignages de quelques lecteurs

M. Lemnos Pierre Gilbert de Morne-à-l’Eau Ancien membre de l’agriculture. C’est un homme qui a touché à beaucoup de métiers pour s’occuper de sa famille.

Le journal, a-t-il joué un rôledans votre vie, dans la vie des travailleurs ?

C’est un journal qui était néces- saire parce qu’il dévoilait ce que les travailleurs ne pouvaient voir. Si le journal n’était pas au service des travailleurs, le Parti Communiste Guadeloupéen ne l’aurait pas créé. Aujourd’hui, j’ai des difficultés pour lire, c’est mon épouse qui prend plaisir à le lire pour moi. Je le reçois chaque semaine. C’est un journal qui dit la vérité, qui éclaire les travailleurs. Jacques Ofranc, Mornalien et journaliste de formationQue représente pour vous le journal l’Etincelle ?

C’est le patrimoine journalistique de la Guadeloupe. C’est un journal qui défend le peuple, notre culture, nous-mêmes, l’émancipation du peuple guadeloupéen. Il est très utile, différent du quoti- dien que nous connaissons

. Il per- met au peuple de s’informer et de se cultiver sur ce qui nous est pro- pre mais aussi sur ce qui se passe à l’international. Notre peuple a besoin d’un tel journal pour avancer en conscience et en responsabilité. C’est un journal qui défend l’auto- nomie politique de la Guadeloupe, c’est ce qui me donne encore plus plaisir à le lire.Durant ces 77 années,a-t-il porté un plus ?

Il a porté un plus au niveau de la prise de conscience nationale du peuple guadeloupéen, ce qui nous permet de dire qu’aujourd’hui nous sommes en mesure de prendre notre responsabilité politique Emmanuel Broussillon, enseignant retraité de l’Education nationale Fort de votre âge, que représentepour vous l’Etincelle ?

Je suis entré en contact avec le jour- nal l’Etincelle depuis 1955, j’avais 15 ans et c’est grâce à M. Noël qui était docker à la Compagnie à Pointe-à- Pitre. J’étais pour ainsi dire, abonné avec lui puisque chaque samedi, il venait m’apporter mon journal àmon domicile, et mes parents, de situation modeste, le payait. A l’époque, le journal coûtait 50 cen- times. Donc, l’Etincelle pour moi et le Parti Communiste Guadeloupéen c’est toute une vie d’amour. Je n’ai pas adhéré tôt au PCG mais depuis 1955, je suis devenu sympathisant communiste.

Pensez-vous que le journal a renduservice au peuple guadeloupéen durant ces 77 ans d’existence ?

L’Etincelle a rendu service énormé- ment au peuple guadeloupéen. J’étais jeune à l’époque, mais déjà, je savais que c’est grâce aux combats des pionniers qu’existe la Sécurité sociale en Guadeloupe, de même que les conditions de vie se sont améliorées.L’Etincelle s’est transformé enNouvelles-Etincelles. Que souhai- tez-vous pour ce journal à l’occa- sion de ses 77 ans ?

Je souhaite qu’il perdure dans le temps. Tant que je vivrai, je lutterai pour qu’il puisse toujours exister.