Cuba : «Nous défendons avant tout, la révolution !»

Les États-Unis sont fortement contrariés depuis 60 ans par l"exemple de la Révolution cubaine, a déclaré le 11 juillet, le Premier Secrétaire du Parti Communiste de Cuba et Président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, dans une allocution spéciale au Palais de la Révolution pour donner au peuple des détails sur la dernière provocation orches- trée par des groupes contre- révolutionnaires.

NOUS AVONS EXPLIQUÉ À NO-TRE PEUPLE LES COMPLEXITES DE L’EPOQUE ACTUELLE

«Nous avons été honnêtes, nous avons été ouverts, nous avons été clairs, et à tout moment nous avons expliqué à notre peuple les complexi- tés de l"époque actuelle. Je me sou- viens qu"il y a plus d"un an et demi, au début du second semestre de 2019, nous avons dû expliquer que nous nous dirigions vers une conjonc- ture difficile, et nous avons utilisé ce terme, qui a ensuite été repris comme faisant partie de l"humeur populaire, parce que nous sommes restés à cette conjoncture pendant longtemps... de tous les signaux qui étaient donnés par le gouvernement des États-Unis, dirigé par l"administration Trump en ce qui concerne Cuba».

Le président a rappelé que «tout un ensemble de mesures restrictives du blocus a commencé à s"intensifier ; traque financière, traque énergé- tique, dans le but d"asphyxier l"éco- nomie de notre pays».

Diaz-Canel a dénoncé leur volonté de provoquer une explosion sociale massive à Cuba, à laquelle contri- buent toute cette propagande et toutes ces constructions idéolo- giques qu"ils ont menées pour appe- ler à des interventions dites humani- taires, qui finissent en interventions et ingérences militaires, qui écrasent les droits et la souveraineté, l"indé- pendance de tous les peuples.

«Toutes les limitations, toutes les mesures de restrictions misent en oeuvre par les USA ont signifié que les principales sources de revenus en devises du pays ont été immédiate- ment coupées : je parle du tourisme, je parle des voyages des Cubains et des Étasuniens dans notre pays, des envois d’argent que les familles cubaines attendent tant de leurs proches aux États-Unis».

UNE POLITIQUE DE MÉCHAN- CETÉ CONTRE UNE PETITE ÎLE QUI N’ASPIRE QU’À DEFENDRE SA SOUVERAINETÉ

«Nous connaissons très bien l’histoire des États-Unis envers Cuba. Nous savons comment ils sont intervenus dans notre pays, comment ils se sont appropriés notre île. Comment ils ont maintenu une domination sur notre île pendant la période pseudo-répu- blicaine et comment ces intérêts ont été durement touchés par la Révolution cubaine triomphante».

«Et depuis 60 ans, ils ont constam- ment appliqué et intensifié un blocus injuste, criminel, cruel, encore durci à présent, dans des conditions de pan- démie. C"est là que réside la perversité manifeste, la méchanceté de toutes ces intentions : blocus et actions res- trictives, qu"ils n"ont jamais entrepris contre aucun autre pays, pas même contre ceux qu"ils considèrent comme leurs principaux ennemis».

«Par conséquent, il s"est agi d"un tra- vail et d"une politique de méchanceté contre une petite île qui n"aspire qu"à défendre son indépendance, sa sou- veraineté et à construire, avec auto- détermination, sa société».

AU MILIEU DE TOUTES CESCONDITIONS L’ÉPIDÉMIE DE COVID

Une pandémie qui n"a pas seule- ment touché Cuba, une pandé- mie qui a touché le monde entier, une pandémie qui a aussi touché les États-Unis, qui a touché les pays riches. Il faut dire que dans un premier temps les États-Unis et ces pays riches n"avaient pas la capacité de faire face aux effets de cette pandémie.

«Nous avons été touchés par cette pandémie et, au milieu de toutes ces restrictions, avec les réservesque lepays a créées, avec le peu que nous avions dans le pays, avec le peu que n ous avons pu acquérir au cours de cette dure année et demie, nous avons pu faire face à tous ces défis et à toutes ces difficultés».

«Et nous l"avons fait avec courage, nous l"avons fait sans baisser les bras et, surtout, nous l"avons par- tagé avec le monde, car il y a l"exemple des brigades internatio- nalistes Henry Reeve, qui sont allées dans des endroits durement touchés par la pandémie».

«Comme nous avons davantage de patients, a-t-il poursuivi, le stock de médicaments s"épuise égale- ment et les moyens de les acquérir sont très difficiles».

«S"ils veulent faire un geste pour Cuba, s"ils veulent vraiment se préoc- cuper du peuple, s"ils veulent résou- dre les problèmes de Cuba : ils n’ont qu’à lever le blocus. Sur quelle base légale, morale s’appuie un gouverne- ment étranger pour appliquer cette politique à un petit pays, et dans des situations aussi défavorables ? N"est- ce pas un génocide ?».

LEUR BUT EST DE NOUSASPHYXIER, D’EN FINIR AVEC LA REVOLUTION

« Je crois que la vie, l"histoire, les faits montrent ce qui se cache derrière tout cela. Leur but est de nous asphyxier et d’en finir avec la Révolution, et pour ce faire ils essaient de décourager notre peu- ple, de confondre notre peuple».

«Ceux qui encouragent les manifes- tations ne veulent pas que Cuba soit en bonne santé», a-t-il souligné.«Nous savons que de tels incidents sont orchestrés dans les rues de La Havane et que des masses de révolu- tionnaires affrontent les éléments contre-révolutionnaires. Nous sépa- rons les révolutionnaires confus, nous séparons le peuple cubain qui peut avoir certaines préoccupations, mais nous n"allons pas permettre à un contre-révolutionnaire, à un merce- naire, de provoquer une déstabilisa- tion au sein de notre peuple».

«Nous n"allons pas renoncer à notre souveraineté, ni à l"indépendance du peuple, ni à la liberté de cette nation». Source : Extraits Granma