Clean My Island : aux petits soins de son île

L’association Clean My Island, créée en 2019, a pour vocation de préserver l’île de la Guadeloupe et son environne- ment et de réduire l’empreinte de l’homme et de sa sur- consommation sur le territoire. Depuis deux ans, leur force d’ac- tion ne cesse de grandir et de séduire la jeunesse guadelou- péenne soucieuse de laisser une terre propre et pérenne.

« Au départ, l’idée vient d’une bande de jeunes, tous nés en Guadeloupe et fiers de son histoire, qui souhaitions la rendre encore plus belle. Cela passait par tenter de nettoyer et ramasser les multiples déchets qui gâchent nos beaux paysages» explique Maxi- me Gautier, président de l’asso- ciation Clean My Island.

Féru de nature et de randonnées, Maxime Gautier partage ses découvertes et balades à travers les réseaux sociaux. Il met aussi en lumière la triste gestion des déchets par les hommes et par les institutions. «Le problème lié aux traitements des déchets n’est pas nouveau. Notre but n’est pas de faire de la politique mais, à notre petite échelle, avec notre foi et fougue, nous pouvons intervenir pour laisser une terre plus propre. C’est nécessaire et surtout c’est vital». Il com- mence à communiquer sur ce phénomène et accroche une com- munauté sensible à ce sujet.

De fil en aiguille, par petits groupes, ils organisent des interventions de ramassages de déchets dans diverses zones de la Guadeloupe et remplissent des bennes entières

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«Nous avons commencé par des évé- nements ponctuels avec des amis. Puis d’autres ont répondu présent et c’est de là qu’est née l’association. Nous mettons le doigt sur un pro- blème de société bien enraciné, sur des choses qui déplaisent. Il nous fal- lait nous structurer pour avoir un quelconque poids par la suite».DES PROJETS INTELLIGENTS ET RESPONSABLES

Aujourd’hui, Clean My island em- ploie trois salariés (Maxime Gau- tier, président, Stéphanie Fran- ke, coordinatrice et Charlotte Perez, chef de projet), compte plus de 700 membres actifs et peut réu- nir jusqu’à 3000 personnes.

«Quand vous êtes cool et que vos pro- jets sont cools, les gens vous suivent. Les gens sont conscients qu’il y a énormément de désinformation en Guadeloupe. Nous nous retrouvons bloqués par des infrastructures qui ont des années de retard... Encore une fois, le but n’est pas de cons- truire davantage de déchetteries mais bien de changer les modes de consommation, encore plus sur une île où tout ce que nous consommons est stocké ou enfoui et où l’exporta- tion des déchets est coûteuse».

Dès lors, l’association initie des pro- jets d’envergure autour de la sensi- bilisation dans les écoles et entre- prises. «Nous avons construit des propositions simples et efficaces que nous diffusons à un large panel. Pourquoi ne pas ouvrir des boutiques en vrac ? Pourquoi ne pas décharger tous les produits de leur emballage ? Pourquoi ne pas acheter une fontaine à eau plutôt que des packs d’eau ? Nos actions sont autant sur le terrain qu’elles sont dans le dialogue».

Récemment, l’association a installé plus de 200 panneaux en bois sur divers sites «La Guadeloupe est trop belle pour devenir une poubelle». «J’ai envie de délivrer un message clair que l’on peut produire moins de déchets. C’est à nous de forcer le sys- tème à changer. Nos plages et forêts en seraient reconnaissantes».

Clean My Islandplanche aussi sur des projets de ruches et com- posts collectifs et de fermes de coraux. En attendant, le pro- chain ramassage de Clean My Islandaura lieu le 1 er août à Baillif.https://cleanmyisland.fr/ - insta : Cleanmyisland