Le rideau est tombé sur le mois de l'Afrique 2012

Le mois de l'Afrique est une manifestation culturelle de grande envergure qui vise à faire découvrir aux descendants d'esclaves venant d'Afrique leur origine,leur histoire,le rôle que l'Afrique a joué dans la construction del'humanité. Pour avoir une idée précise sur la question, le journal Nouvelles Etincelles a interrogé un des organisateurs Mme Marie- Josée Tirolien de l'Association Racines qui nous livre ses impressions.

Nouvelles Etincelles : Quel bilan faites-vous de ce mois de l'Afrique édition 2012 ? Marie-Josée Tirolien : Dans l'en- semble, pour nous, le bilan est positif, parce que notre principal objectif est de connecter l'histoi- re des afro descendants avec l'histoire africaine. Les gens ont beaucoup apprécié car nous avons beaucoup de retour . Le thème c'était l'Egypte pharao - nique et je pense que le public qui a participé s'est rendu comp - te du lien qu'il y avait avec cette civilisation qui est africaine et avec nous, avec notre histoire. Il y a de ceux qui pensent que cela ne nous concerne pas, que ce sont des choses anciennes, tout de même, nous avons pu faire le lien. Nous sommes parvenus à connecter un petit peu de cette grande histoire à la notre. Je trouve que c'est intéressant parce qu'on ne se sent pas perdu. On reconnaît que tout à une cause et que nous venons de quelque part, qu'il y a vraiment une chro - nologie dans les choses.

N.E : Quel bilan faites-vous en terme de fréquentation ? M.T : Nous avons eu des partici - pations exceptionnelles aux dif - férentes conférences. Nous étions agréablement surpris. Nous avions déjà une très bonne fréquentation, mais arriver à remplir l'amphithéâtre jusqu'à ce que les retardataires ne trouvè - rent plus de place pour s'asseoir , cela ne s'était jamais produit.

N.E : Quelle a été la fréquenta - tion des étudiants dans leur pr o pr e milieu ? M.T : Leur participation était moindre, mais ils étaient plus nombreux que d'habitude. Il y avait beaucoup plus de jeunes que dans les éditions précéden - tes, donc ç a commence à pren- dre aussi au niveau de la jeu - nesse. Le mieux, serait que toutes les couches de la population se sentent concernées.

N.E : Comment comptez-vous rapprocher les Guadeloupéens des peuples d'Afrique en dehors du mois qui lui est consacré ? M.T : Il y a des associations qui travaillent à un rapprochement des peuples. La démarche est en cours auprès des compagnies aériennes afin que nous ayons une ligne directe pour nous rend- re au Sénégal qui n'est qu'à quatre heures d'avion de nos côtes. Par ailleurs, je pense qu'on peut déjà se faire des prolongements du mois de l'Afrique en mainte- nant des conférences, des rencontres, des lieux d'expression tout au long de l'année. C'est sur quoi, nous nous penchons en ce moment puisque dans notre local, situé à la rue François Arago à Pointe-à-Pitre, nous allons met - tre en place une programmation d'évènements pour qu'il n'y ait pas de discontinuité entre deuxmanifest ations. Ainsi, en atten - dant le prochain mois de l'Afrique, les gens pourront venir assister à des conféren - ces, échanger la parol e, voir des films, faire des rencontres avec des auteurs et des artistes.