Pour une politique de santé publique progressiste en Guadeloupe

La crise sanitaire déclenchée, il y a 18 mois par le Covid-19 connait une accélération plus qu’inquiétante depuis le mois de juillet avec le nombre de conta- minés positifs, de malades et de décès en Guadeloupe.

Au 15 août, 82 personnes se trouvaient en réani- mation aigüe dont 68 en covid et 304 hospitalisés en médecine covid. Selon les chiffes de l’ARS, la Guadeloupe compte- rait 40 000 cas cumulés de coro- navirus depuis le début de la pan- démie. A quoi, il faut ajouter un chiffre de 60 décès pour la semaine du 9 au 15 août.

A ce stade, nous faisons face à un péril majeur qui nous fait obliga- tion de mobiliser notre intelli- gence, notre bon sens et notre humanité pour barrer la route à ce virus qui semble aujourd’hui échapper à tout contrôle.LE TEMPS VIENDRA POUR TOUS LES ACTEURS DE CE DOSSIER D’ASSUMMER LEUR RESPONSABILITELe temps n’est, certes, pas à la polémique inutile, mais, à l’action commune et au partage des moyens pour contrer le danger. Cependant, il faut toutefois, baliser le chemin et prendre date, pour passer l’épreuve, reprendre un débat serein, fondé, objectif, avec comme critère absolu «la vérité» qu’elle soit scientifique, éthique, sociale, politique et identitaire

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Car, depuis l’apparition de ce fléau, sa gestion a été placée par les pou- voirs sous l’angle de la manipulation, des mensonges, des intérêts finan- ciers et de la désinformation par des médias et des scientifiques au ser- vice de l’idéologie de la mondialisa- tion capitaliste.

C’est tout cela qui nourrit la défiance envers les autorités et par voie de conséquence la méfiance envers les vaccins proposés à la population. Les difficultés de la campagne de vaccination en Guadeloupe sont avant tout, la conséquence de l’échec des méthodes autoritaires, non transparentes, dénuées de toute pédagogie prenant en compte le réel guadeloupéen.LA VIE DES GUADELOUPEENS EXIGE DE SORTIR DE L’OPPOSITION VAX ET ANTIVAX

Le lien commun qui nous unie à la Covid-19 est la mort. Nous pou- vons tous indépendamment de notre situation, de nos titres, fonc- tions et situation sociale mourir du Covid. Le virus ne fait pas de dis- tinction de race, de classe, d’idéolo- gie politique.

Il ne faut donc pas se tromper de combat. Nous devons refuser l’ins- trumentalisation de la pandémie du Covid à des fins politiques.

Voilà pourquoi la bataille, entre par- tisans et opposants aux vaccins, lar- gement alimentée par les officines du pouvoir est totalement dérisoire et hors de propos, parce qu’elle favorise effectivement les dégâts causés par le virus.

Aujourd’hui, la vérité crève les chapes de plomb posées par des scientifiques et les autorités poli- tiques pour obscurcir le sujet. Les Guadeloupéens commencent à avoir une plus grande compréhen- sion de la nature de cette pandémie e t des mécanismes de fonctionne- ment de ce virus pour l’affronter.

I l est clair pour tous, que ce virus peut tuer, mais il est tout aussi clair qu’il y a des outils pour le combat- t re, notamment : les traitements à partir des molécules connues, les protocoles issus de notre pharma- copée locale, ainsi que les vaccins produits dans les laboratoires de différents pays.

La vaccination comme seule réponse à la circulation du virus relève d’un choix politique déli- béré pour rentabiliser les investis- sements mis au service de la fabri- cation des vaccins.

Aujourd’hui, les choses sont plus claires à l’échelle internationale et des vérités sont diffusées par les plus hautes autorités de la santé, notamment l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) qui dit :«Les vaccins représentent le principal outil de prévention contre le virus, mais, il ne faut pas oublier que les vaccins à eux seuls, ne viendront pas à bout de cette pandémie. Nous exhortons les pays a continué d’adopter une approche adaptée et cohérente, en utilisant toute la gamme des mesures sociales et de santé publique, ainsi qu’une approche globale de la ges- tion des risques pour le rassemble- ment de masse».

Il est donc possible de recher- cher d’autres approches adap- tées aux réalités des territoires, à leur culture et identité pour lutter contre le covid sans s’op- poser à la vaccination.

On sait aujourd’hui qu’il existe des traitements pour soigner les gens contaminés par les virus et que des médecins, malgré les menaces et les sanctions des ordres, prennent leur responsabilité et soignent leurs patients. A la stupéfaction générale et notamment des élus qui partici- pent au comité de suivi de l’épidé- mie, le Professeur Pierre-Marie- Roger, infectiologue au CHUG a annoncé que depuis deux mois un traitement connu sous le nom de «anticorps monoclonaux» est admi- nistré à l’hôpital. Pourquoi cette omerta ? La réponse est en partie dans la réponse du Professeur : Le traitement aux anticorps mono- claux coute globalement 1300 euros alors que le vaccin c’est 15 euros. Voilà, consciemment ou inconsciemment le Professeur à mis au grand jour le rapport inces- tueux entre la médecine et l’ar- gent. Les incrédules qui pensent que nous sommes incultes parce que nous mettons en avant le p rincipe de précaution en pren- nent pour leur suffisance.

V oilà pourquoi nous dénonçons ici, les prétentions et l’arrogance des docteurs Philippe Mathurin et P atrick Portecop qui en tant que scientifiques de la pensée unique, inféodés à la stratégie du pouvoir ont tenté, sans succès, à Guade- loupe 1 ère , d’invalider le docteur Suzie Zozio, une scientifique recon- nue et appréciée qui porte une parole guadeloupéenne adaptée à la lutte pour combattre le coronavi- rus sans être pour autant antivaccin.

Les Guadeloupéens conscients, refusent d’être les supplétifs d’un gouvernement corrompu et les complices de soi-disant scienti- fiques attachéscommerciaux des sociétés productrices des vaccins, qui nous demandent de nous faire «piquer» pour toucher, sans expri- mer nos doutes et nos interroga- tions sur des produits qui bénéfi- cient à l’OMS, d’une autorisation d’utilisation d’urgence de phase III, fortement encadrée par des recom- mandations provisoires.

Donner la priorité à la vie humaine exige aujourd’hui de sortir de toutes confrontations stériles, d’oublier les egos au garage et les paroles des «faux sachants» pour donner la priorité à l’homme.

Lors de cette émission télévisée qui a mis en évidence la ligne de fracture entre les docteurs du sys- tème et la Guadeloupe représentée d ignement par le docteur Suzie Zozio qui défendait, sans opposition aux vaccins, un protocole de traite- m ent local précoce, le cadre le plus approprié pour une approche posi- tive, optimale de la lutte contre ce c oronavirus qui nous menace tous a été posé par l’anthropologue Stéphanie Mulo. Notre intérêt à tous a-t-elle dit, c’est de ne pas opposer le vaccin aux traitements mais de rechercher une «alliance thérapeutique» la pharmacopée locale, les traitements et les vaccins.

Nous invitons fortement les Gua- deloupéens à utiliser, en cons- cience, tous les moyens aujour- d’hui disponibles et reconnus pour se prémunir du coronavirus afin d’éviter d’entrer à l’hôpital.

Les autorités élues de la Guade- loupe qui se tiennent aujourd’hui à la marge de ce combat pour la vie des Guadeloupéens, doivent s’enga- ger sur le terrain pour mobiliser la population dans la lutte sur tous les fronts pour barrer la route à ce virus.

Mais si, malgré les efforts consen- tis par les citoyens l’hécatombe ne s’arrête pas, le Président de la République qui a déclaré des le début de la crise que «Nous sommes en guerre», devrait assu- mer ses responsabilités et prendre les mesures exceptionnelles auto- risées en temps de guerre pour vaincre l’ennemi.

UN PROJET GUADELOUPEEN DE SANTE PUBLIQUE PROGRESSISTE