Vers le XVI ème Congrès du PCG Tous sur le pont !

Le pays Guadeloupe vit une période exceptionnelle depuis quelque temps. Tous les sec- teurs d’activités peinent à résis- ter à l’ampleur des effets de la politique coloniale en Guadeloupe.

Le problème sanitaire lié au covid-19 est venu le rappeler à chacun, si certains feignaient de l"oublier ou avaient sous-estimé sa gravité et son ampleur. En la circonstance, je refuse d"employer le mot de «crise», encore que ce vocable conviendrait parfaitement à la situation que nous vivons mais, paradoxalement, ce sont ceux qui sont à l"origine de ce marasme qui ne connaissent pas de «crise» du tout. Et pour cause ! Les riches deviennent plus riches et les pau- vres plus pauvres !

C"est dans ce contexte que le Parti Communiste Guadeloupéen lance les travaux préparatoires de son 16ème Congrès. Dans un monde de plus en plus dépolitisé, où l’offen- sive de la politique coloniale du gou- vernement agit en lien avec un capitalisme sauvage à l’échelle de la planète, le défi est pathétique ! Quelle gageure donc !!! Non, tout le monde sur le pont et la moisson va être abondante !

Un Congrès est un moment très important dans la vie d"un Parti politique et de surcroît, d’un Parti révolutionnaire. L’heure ne sera ni au faux semblant, ni à la fuite en avant, ni à la langue de bois. Et sur- tout, point de nostalgie !SANS SE VOILER LA FACE,PARTICIPER AU RENFORCE- MENT DU PARTI

Après avoir touché ce que certains peuvent considérer comme étant le fond, à cause d’une politique sans colonne vertébrale menée par ceux en charge des affaires de notre pays, notre Parti ne peut que rebondir, comme l’attendent, ici où là, des voix qui s’élèvent dans le pays.Alors les problématiques sont nom- breuses. Comment ? Avec qui ? Vers quels objectifs ? Quelle tactique ? Pour quelle stratégie, à court, moyen et long terme ? Les mili- tants, les sympathisants, les amis du Parti Communiste Guadelou- péen (PCG), bref, le peuple guade- loupéen, ont la parole. Cela doit bouger partout dans le pays avec la solidarité communiste retrouvée.

Les débats, les échanges, les contri- butions, les propositions, les cri- tiques et autocritiques, seront au rendez-vous. S’il y a lieu, les excuses, voire les pardons, «l’erreur est humaine», constituent autant d"élé- ments, d’actions, d’attitudes ou de postulats indispensables pour que tous les militants ou adhérents à quelque niveau qu"ils puissent se situer, participent partout dans le pays au renforcement ou à la reconstruction de ce Parti légen- daire, sans se voiler la face.

Une analyse fine de l"état de la Guadeloupe, quant à sa situation sociale et politique, entre autres, exige indéniablement un Parti Communiste plus fort et qui tient compte de nos réalités quand elles sont évidemment conciliables avec notre vision d’une société de paix, de justice et d’équité. Il n"y a rien de nouveau sous le soleil. Les causes, tant objectives que subjectives, qui ont été à l"origine de la création de ce Parti des travailleurs persistent dans le pays aujourd"hui.

LE PCG, UN AIGUILLEUR DECONSCIENCE INDISPENSABLE À LA CONSTRUCTION D’UNE NATION GUADELOUPÉENNE

Il y a lieu de poursuivre ce travail d"éducation, d"information, de for- mation, de conscientisation, d"ap- propriation de la mémoire collec- tive de notre peuple et ainsi travail- ler à construire l"homme guadelou- péen. Il est de notre responsabilité que le peuple s"approprie plus large- ment des idées de progrès, d"éman- cipation sociale, de liberté, et de libération politique. C"est le rôle du PCG en tant que Parti de classe.

Le Congrès doit faire le point sur l"état de l"offensive idéologique du capitalisme qui a déstructuré la mentalité, la culture et la conscience des Guadeloupéens. Cet état de fait, doublé d"un assimi- lationnisme sans fard qu"on nous insuffle à longueur de journée, s"ap- parente à un véritable viol des consciences auquel se livre le Gouvernement français. Il distille en effet à travers certains médias, en p résentant comme des vérités révélées, les messages de l"idéolo- gie capitaliste et du colonialisme q ue cette situation sanitaire favo- rise à ravir.

Près d"un siècle après l"abolition de l"esclavage en 1948 et deux a ns avant le vote de la loi de départementalisation de 1946, en juin 1944 donc, l"Appel au peuple était lancé par les précurseurs du mouvement communiste à la Guadeloupe. Le 30 mars 1958, la Fédération duParti Communiste donnait naissance au Parti Com- muniste Guadeloupéen (PCG).

Le PCG est constitutif du peupleg uadeloupéen. Après plus de 63 ans de lutte dans la confiance et la per- sévérance de la méthode, sa pré- s ence, sa mission, son rôle et son existence comme aiguilleur de conscience sont plus que jamais indispensables à la construction de cette nation guadeloupéenne.

Soyons réalistes et objectifs. Ce congrès, ce n’est point pour per- mettre au Parti de prendre le pou- voir, mais pour préparer le pays à disposer d’un instrument encore plus efficace pour contribuer à la conquête du pouvoir, avec le peu- ple guadeloupéen et tous ceux oeuvrant dans le même sens. Alors oui, la question de l’unité des f orces anticolonialistes et anticapi- talistes sera au coeur des débats également.

Ce sera donc, un congrès de la m étamorphose, du renouveau. Les jeunes, les femmes, les travailleurs, les intellectuels, tous les Guadelou- p éens ont leur place dans la prépa- ration de ce grand chantier qui démarre en ce moment dans le pays. Notre ambition c"est de pou- voir le tenir tout au début de 2022, pour commencer l’année sous les meilleurs auspices.

En avant camarades ! Branle-bas le combat, pour la réussite de notre 16 è me Congrès.