La planète brûle

L’année 2021 a vu la pour- suite de ce qui est maintenant devenu une réalité incontour- nable, le changement clima- tique dans lequel nous nous trouvons se traduit par le retour annuel d’incendies toujours plus inquiétant.

LE BILAN DE L’ANNÉE

Le nombre d’incendies a continué d’augmenter et concerne au même moment de nombreuses parties de globe. Au même moment en juillet août on en dénombrait des dizaines de mil- liers (187 000 selon la Nasa) dont les plus importants se situaient en Russie, Grèce, Turquie, Tunisie, Algérie, Mozambique, Zimbabwe, Amazonie ou Californie. La pro- portion et la durée de ces incen- dies interpellent et laisse penser que nous sommes en présence d’un phénomène qui va croissant. Ainsi aux USA le Dixie Fire de Californie a brûlé plus d’un mois et réduit en cendre 450 000 hec- tares (pour rappel la superficie de la Guadeloupe est d’un peu plus de 160 000 hectares). En Sibérie ce sont environ 17 millions d’hec- tares (la superficie du Portugal) qui ont brûlé. Les nuages de cen- dres ont atteint le pôle Nord.CAUSES DES INCENDIES

Les causes sont, hélas, parfaite- ment connues : la sécheresse et la chaleur. Les USA, et en particulier la Californie, ont vécu une sécheresse record avec des niveaux bas rare- ment vus de tous les réservoirs naturels ou artificiels. Dans le même temps des températures très éle- vées ont transformés des zones entières, d’un bout à l’autre de la planète, en autant de zones inhabi- tables. Au Moyen-Orient (Iran, Koweit, Emirats) on a enregistré des pics à 50 degrés dès le mois de juin. Mais cela a également été le cas aux USA, au Canada, au Mexique. D’une façon qui n’est pas paradoxale des températures plus basses que d’habitude ont été constatée en Antarctique. Cela nous rappelle que ce que l’on appelle improprement «réchauffe- ment climatique» est en fait un «dérèglement climatique» qui ne se traduit pas uniformément.DES CONSÉQUENCES PRÉVISIBLES

Les conséquences sont encore aujourd’hui difficiles à lister en tota- lité car la Terre est constituée d’un ensemble d’équilibres qui se tien- nent les uns les autres, et il est encore trop tôt pour mesurer fine- ment, par exemple, les perturba- tions entrainées par le dégagement de gaz carbonique considérable résultant des incendies. Il est aussi sans doute trop tôt pour mesurer l es changements climatiques locaux liés à la désertification des terres. Celle-ci devrait en toute l ogique modifier le climat et renfor- cer la sècheresse, créant ainsi un cercle vicieux.

UN ENSEMBLE DE PHÉNOMÈNESDE PLUS EN PLUS FRÉQUENTS

Ces incendies ne sont qu’une par- tie de tout un ensemble de phé- nomènes climatiques extrêmes qui se produisent maintenant de façon répétée. Cette année des inondations dévastatrices ont ainsi touché l’Allemagne, la Belgique mais aussi la Chine. Les coûts humains et économiques de ces catastrophes sont bien évi- d emment très importants, mais ce qui semblent en jeu, en ce moment, c’est le risque de plus en p lus grand d’atteindre un point de non-retour comme l’indique avec force le récent rapport des experts du climat. La destruction des sols après les ruissellements, ou l’ex- ploitation abusive de la végétation peut amener, en effet, des change- ments climatiques irréversibles qui ont de graves conséquences pour les sociétés humaines. L’exemple tout proche d’Haïti est là pour nous le rappeler. UN APPEL À LA MOBILISATIONINTERNATIONALED ans ce contexte il est plus que jamais indispensable de fédérer toutes les énergies et les bonnes volontés pour un infléchissement résolu et radical de notre mode de p roduction et de consommation. Il faut en finit avec le capitalisme comme le proclame les C ommunistes depuis des décen- nies. Ce capitalisme dont la seule logique est l’accroissement du pro- fit, rencontre pour la première fois peut-être un facteur limitant qui ne peut s’acheter. C’est peut-être, là, son arrêt de mort. Mais les Communistes sont convaincus quant à eux que cette mort ne se fera pas d’elle-même et doivent donc redoubler d’efforts dans la dif- fusion de leurs idées.