Le carapate

Nom scientifique de la plante :Ricinus communis, en latin ou Ricin commun. Nom vernaculaire : cara- pate. Cette appellation est celle qui est adoptée en Guadeloupe.

La carapate est une plante sauvage qui pousse dans les régions tropi- cales et subtropicales. On la retrouve dans tous les milieux, sur- tout dans les champs prêts à labou- rer où dans les jardins et les champs abandonnés.

En Guadeloupe, les gens connais- sent beaucoup plus la carapate sous forme d’huile.

Des graines de cette plante, on tire une huile connue sous les appella- tions : huile de ricin, huile de castor, huile de palma-christi, huile de cara- pal ou encore l’huile de carapate.

Les différences entre l’huile de ricin et l’huile de carapate, résultent du mode de fabrication. L’huile de carapate a une couleur marron foncé, avec une légère odeur de noisette grillée, tan- dis que l’huile de ricin est translucide et a une odeur plutôt neutre.

Il existe deux type de carapates, celle a ux feuilles rouges et celle aux feuilles blanches

. On en fait le même usage p our les graines.

Les feuilles de carapate blanche sont utilisées contre les maux de tête. Pour ce faire, il suffit de se coif- fer de 3 feuilles de carapate à l’aide d’un foulard ou d’un chapeau, (à garder durant toute une nuit sans climatisation). Les feuilles sont utili- sées en cataplasme pour les furon- cles et les contusions.

Nos grands-parents utilisaient l’huile pour se purger, entretenir la peau et les cheveux. C’est un excellent remède contre la constipation. Elle e st aussi utilisée par les femmes enceintes, afin d’éviter l’appari- t ion de vergetures.

L’huile de carapate a fait son entrée parmi les produits cosmétiques. Elle est très utilisée par les personnes aux cheveux crépus. Elle les fait briller et favorise leur repousse. Elle est aussi utilisée en masque du visage pour avoir une belle peau.

L’huile de carapate entrait dans la pré- paration des produits permettant aux «frotteurs» d’antan de pratiquer leur savoir-faire pour soulager diffé- rentes douleurs. Le massage de tout le corps, par exemple, à l’aide d ’huile de carapate mélangée à de la chandelle, soulage de la grippe.

Ce sont des atouts inexploités, sources de revenus, d’autant plus que la femme antillaise tend à développer le concept du «cheveu naturel».

On peut regretter que le savoir ancestral et loyal de la préparation artisanale de l’huile de carapate qui exige, c’est vrai, beaucoup de temps et de soins, se perd de plus en plus. Il est nécessaire d’ailleurs de faire preuve de vigilance sur la pureté du produit que l’on trouve sur le marché, depuis quelques décennies.