La compagnie Corsair s’ancre dans les territoires ultramarins

A l’heure où le monde semble entrevoir une lueur de sortie de crise sanitaire dans laquelle nous sommes plongés depuis vingt mois, la compagnie aérienne française Corsair met les bouchées doubles pour parti- ciper à ce nouveau virage et fait le pari audacieux d’intégrer les Antilles dans sa nouvelle straté- gie de développement. Aujourd’hui, elle lance une grande campagne de recrute- ments en Outre-mer et continue d’étendre son réseau, notam- ment en Guadeloupe. Julien Houdebine, Directeur commer- cial et marketing chez Corsair, évoque les principales ambitions de Corsair

Où en êtes-vous ? Est-ce queCorsair a enfin l’impression de sortir la tête de l’eau ?

Honnêtement, on ne maîtrise pas beaucoup d’éléments. Oui, la crise sanitaire semble derrière nous et nous avons la sensation qu’il y a une reprise aérienne favorable mais nous restons vigilants. Les grandes vacances ont été compli- quées du fait des confinements et des motifs impérieux imposés aux Antilles. Nous avons pu faire voya- ger les familles mais la rentrée de septembre a été très calme… Les comportements ont évolué vers le court-terme. Les réservations se font à la dernière minute et cela est plus compliqué pour établir un planning de vols stable. La confiance envers la destination des Antilles est présente, elle est fragile mais elle est bel et bien là. Nous avons envie d’être opti- mistes pour les mois à venir.

Comment se positionne Corsairsur le marché aérien aux Antilles ?

Nous avons un fort trafic lié aux touristes bien sûr. La période de Noël est une période charnière pour notre activité et nous pensons que les acteurs des Antilles ont une carte à jouer. De nombreux pays à l’international sont encore fermés et l’Outre-mer a des atouts pour séduire et Corsair en a cons- cience. C’est pour cela que nous poursuivons notre marche en avant pour déployer une stratégie commerciale impactante et révé- latrice de notre implication envers les territoires ultramarins. Corsair a noué des liens forts avec la Guadeloupe au fil des années et a une clientèle fidèle. Nous souhai- tons les remercier en apportant toujours plus de flexibilité dans nos offres commerciales mais pas seulement. Nous avons des nou- veautés à leur présenter…C’est-à-dire ?

Corsair renouvelle intégralement sa flotte. Nous disposons de 9 avions dont 3 avions A330 Néo. Un 4 ème de ce type arrive à la mi-novembre et un 5ème arrivera au printemps 2022. Malgré la crise, nous avons maintenu l’arrivée de ces nouveaux avions pour, qu’en 2024, Corsair ne possède que des avions Airbus de dernière génération. Il est impor- tant de travailler sur la qualité de nos produits et ces avions sont moins consommateurs de carbu- rant, moins bruyants et plus confor- tables pour le client. La cabine est agréable et les services de divertis- sements sont performants. Nous mettons l’accent sur notre empreinte environnementale mais également sur notre ancrage aux Antilles à travers des prestations de produits de restaurations locaux. Il y a une vraie volonté de conserver ce sentiment de loyauté entre Corsair et les Antilles.

Est-ce que l’intégration d’action- naires antillais au sein de la com- pagnie ne joue-t-il pas un rôle dans ces choix marketing ?

Corsair a toujours été très attaché aux Antilles. Nous effectuons un vol par jour, voire deux, depuis plus de trois ans. C’est un axe fort de notre réseau et nous croyons au potentiel de cette destination. Il est évident que l’arrivée de nouveaux investisseurs antillais a été un large soutien qui nous a permis de nous maintenir à flot. Sans eux, Corsair ne pourrait certainement pas lan- cer tous ces projets et nous en sommes reconnaissants. Aujour- d’hui, nous tenons à être présents au quotidien dans la vie des Antillais. Nous sommes également partenaires d’évènements comme le Tour de Guadeloupe, la Route du rhum et la Ligue guadeloupéenne de football. Nous avons créé de nouvelles connexions au départ de la métropole. Des vols directs Bordeaux-PTP et Lyon-PTP sont prévus d’ici la fin d’année. Il y avait une attente et Corsair a su répon- dre présent. Par la suite, nous entendons ouvrir une centaine de nouveaux postes… 1 20 HÔTESSES DE L’AIR ET STEWARDS RECRUTÉSLa compagnie aérienne Corsair a récemment lancé un projet de recrutement de 120 personnels navigants commerciaux (PNC) r épartis entre la Guadeloupe, la Martinique et La Réunion. «Nous avons pour souhait de créer trois nouvelles bases, hors Paris-Orly, pour accueillir une quarantaine de nou- veaux PNC d’ici mai 2022» explique Isabelle Michalak, responsable des ressources humai-nes, «nous avons déjà intégré une vingtaine de jeunes qui pourront effectuer leurs pre- mières heures de vol dès le mois de décembre. Nous ne sommes donc qu’au début de notre recrutement». En effet, Corsair s’est engagée à former des jeunes ultramarins en quête d’un poste dans l’aé- rien. «Nous avons reçu un sou- tien financier important d’action- naires antillais durant la crise sani- taire et, aujourd’hui, nous nous enga- geons, à notre tour, à créer de l’em- p loi aux Antilles».Une formation prise en charge

C’est dans ce cadre que Corsair entend offrir, aux futurs PNC, la for- mation CCA (Cabin Crew Attesta- tion), en partenariat avec le Pôle Emploi Antilles et l’école Karib Global Training, et à les intégrer aux vols transatlantiques à partir de mai prochain. «Nous proposerons des contrats d’un an avec une possibilité de contrat à durée indéterminée à l’issue. Pour postuler, il s’agit d’avoir plus de 18 ans, d’avoir le baccalau- réat, le pass sanitaire, des notions d’anglais et, surtout, il est primordial de savoir nager. Pour le reste, je conseille aux postulants de rester eux-mêmes, de se montrer motivés et d’aimer le travail en équipage. La formation est intense et éliminatoire. Il faut être prêt à s’investir à 100%». L’équipe de Corsair sera présente à Pointe-à-Pitre du 15 au 19 novembre. Pour postuler : recrutementpnc2021@corsair.fr