Le plein de saveurs au Salon de la gastronomie des Outre-mer

A partir du 28 au 30 janvier 2022, se tiendra la 7ème édi- tion du Salon de la gastronomie des Outre-mer au Parc des Expositions à Paris. Un évène- ment initié par la cheffe guade- loupéenne Babette de Rozières qui mettra, cette année, la Guyane à l"honneur. Environ 130 exposants sont attendus pour ce rendez-vous culinaire.

V oilà une bonne nouvelle. Alors que l"édition 2021 avait dû être organisée virtuelle- ment et à distance, cette année, le Salon de la gastronomie des Outre- Mer se tiendra bel et bien au Parc des Expositions à Paris. Babette de Rozières affiche un grand soulage- ment. «J"ai décidé de faire mon Salon de nouveau en présentiel car si on ne l"organise pas, il va mourir».

Mais elle a dû faire face à de nom- breuses difficultés d’organisation.«Depuis sa création en 2014, le Salon a surmonté de nombreux obs- tacles qui ont menacé son existence. Le terrorisme en 2015, les gilets jaunes en 2018, les grèves des trans- ports en 2019 et, pour la deuxième année consécutive, nous vivons avec la peur du covid. La mise en place des restrictions sanitaires a entraîné l’annulation de la venue de per- sonnes non vaccinées mais nous sommes toujours debout».

La cheffe n’hésite pas à souligner l’importance de son entourage dans ce vaste travail. «Je n’aurais pas pu réaliser cette prouesse sans u ne équipe performante et un réseau de partenaires fidèles et efficaces

. Il nous tenait vraiment à coeur de m aintenir ce Salon et nous serons les seuls au Parc des Expositions en ce mois de janvier. Nous aurons tout le temps et l’espace nécessaire pour profiter pleinement».

TROIS JOURS DE DÉCOUVERTESGUSTATIVES

Ce Salon de la gastronomie des Outre-mer a pour ambition de pré- senter les Outre-Mer et la Franco- phonie et, durant trois jours, ce sont 30 pays qui seront représentés. «Cet événement s’inscrit dans la volonté d’offrir un événement qui permet de faire connaître les patrimoines gas- tronomique à leur juste valeur».

Ainsi, un vrai festival de décou- vertes culinaires attend les visi- teurs qui pourront également apprécier les institutions ultrama- rines de l’Euro-pe et au-delà : Guadeloupe, Guya-ne, Martinique, Mayotte, Nouvelle Calédonie, Polynésie Française, Réunion, St- Martin, St-Barthelemy, St-Pierre- et-Miquelon, Wallis-et-Futuna, etc.G UYANE ET ÉPICES MISESÀ L’HONNEUR

U ne édition, un thème. «Parce que les épices font partie de notre identité en Outre-mer, j’ai décidé de les mettre en lumière»détaille Babette de Rozières qui sera a ccompagnée de grands noms de la cuisine française. Alain Fontaine, président de l"associa- tion française des Maîtres res- taurateurs, sera en charge de présider l"espace chef du Salon.

De plus, l’invité d’honneur de cette édition sera la Guyane. «J’ai été séduite par la qualité des acteurs du secteur agroalimentaire guyanais, avec des potentialités uniques. Le territoire traverse des difficultés liées à la pandémie mais il y aura quand même quelques représentants sur place. Je suis ravie de pouvoir compter sur leur pré- sence. Ils préparent une cuisine exceptionnelle que le public pourra découvrir lors des démonstrations et des showcooking».

UNE DÉMARCHE PÉDAGOGIQUE M ais l’importance de ce Salon réside notamment dans la volonté de Babette de Rozières de valori- s er et mettre à l"honneur les terri- toires, la culture et le patrimoine des Outre-mer. «Notre cuisine mérite d’être davantage reconnue. En

métropole, elle est souvent vic- t ime de clichés et aux Antilles elle n’est pas enseignée en milieu sco- laire. Je trouve que sa transmission est quasi inexistante. C’est dom- mage car le risque de déperdition de nos traditions est un enjeu majeur que l’on doit prévenir et protéger».

Grâce à sa ténacité et son investis- sement dans le milieu éducatif, la cheffe guadeloupéenne a déve- loppé un projet pédagogique qui arrive à son terme. «Dans quelques mois, nous allons ouvrir une école de cuisine créole à l’école du Cordon Bleu qui va s’installer Place de la Concorde à l’hôtel de la Marine à Paris. Ça sera le premier site du par- cours de la gastronomie que j’ai ini- tié en ma qualité de déléguée spé- ciale à la gastronomie au sein de la Région Île-de-France aux côtés de l’élue Valérie Pécresse».