La Guadeloupe peut-elle sacrifier ses cadres ?

En 2009,la mobilisation du LKP s'est terminée à la Maison Départementale de l'Enfance par le limogeage du directeur de l'établissement, Monsieur Pierre-Andrée Palie.Ce dernier a été placé par les autorités de tutelle en position de recherche d'emploi. Monsieur Palie est arrivé au terme de cette période,sans avoir retrouvé un emploi en Guadeloupe. Sans prendre position sur le fond du dossier, nous posons une question qui doit interpeller tous ceux qui s'intéressent au développement du pays. La Guadeloupe peut-elle sacrifier ses cadres ? L'accueil qui sera réservé à la pétition de soutien à Palie qui circule et que nous publions,nous éclairera sur la position des uns et des autres sur cette question capitale.

LETTRE OUVERTE A

Monsieur GILLOT Jacques Président du Conseil Général de la Guadeloupe. Monsieur Saint- Quentin AMAURY Préfet de la région Guadeloupe

Monsieur Pierre-André Palie, est un cadre guadeloupéen Directeur D3S hors classe. Celui-ci a été relevé de ses fonctions par le Préfet de l'é - poque avec l'accord du Président du Conseil Général. Cette décision exceptionnelle et unique au niveau national n'a pas été comprise par la population. Elle visait à satisfaire la paix sociale.

Un administrateur a été nommé le 2 septembre 2009 pour gérer la structure en lieu et place du directeur en titre et sans qu'aucune faute avérée ne lui soit reprochée.

Cette décision surprenante des autorités locales de desti - tuer ce cadre guadeloupéen interrogeait déjà quant au droit qui pouvait lui être reconnu en tant que fonctionnaire guadeloupéen relevant du statut hospitalier (statut hospitalier comme tous les agents de la Maison Dépar - tementale de l'Enfance). Cette décision a été prise sans que l'audit définitif ne soit publié et transmis, or celui-ci devait conditionner à priori toutedécision.

Monsieur Palie est resté sans poste quoique bénéficiant du titre de directeur de la Maison de l'Enfance de septembre 2009 à mars 2010. Alors qu'il avait repris ses fonctions le 3 mars 2010, qui marquait la fin de la deuxième période d'administration provisoire qui n'avait pas été renouvelé, le préfet lui intime l'ordre de quitter sans délai son poste et prolonge l'administrateur provisoire pour 3 mois supplémentaires, soit juin 2010.

Ce cadre guadeloupéen n'a eu à répondre à aucune réelle revendication sinon celle de son limogeage, sans motif de fautes supposées ou avérées.

Le 19 mars 2010, il est placé par le CNG en position de recherche d'affectation à la demande du préfet sur la base d'un rapport contestable. Ce rapport en réalité, pour satisfaire et permettre une paix sociale en Guadeloupe ne tenait pas compte des services rendus et de son dossier admi - nistratif élogieux, du travail réalisé en France, et en Guadeloupe pour le Conseil Général (Maison Départementale de l'Enfance financée à 100% par cette collectivité - Mission de restructuration de l'AEMO judiciaire de 95 à 97).

Nous soutenons la demande de ce cadre guadeloupéen de après cette sanction prise sans conseil de discipline.

Nous affirmons notre détermi- nation pour que ce cadre guadeloupéen soit réhabilité dans sa fonction et soit réintégré sur un poste relevant de ses compétences en Guadeloupe.

Toutes ses recherches de pos- tes sont restées vaines en dépit des espoirs que le Conseil Général lui a laissé entrevoir pendant plus d'un an. Celui-ci arrive au terme de sa période de recherche d'emploi le 19 mars 2012, il serait injuste qu'il se retrouve sans emploi et sans revenu alors qu'il existe des postes correspondants à son profil. La population guadeloupéenne et ses collègues de métropole partagent la même position.

Une pétition en cours depuis moins d'une semaine atteste de la justesse de nos revendications et soutien la demande de Monsieur Palie à travailler en Guadeloupe.

Ce cadre guadeloupéen a déjà connu à plusieurs reprises la mobilité, il a travaillé de 19972003 pour le Département de la Seine Saint Denis.

Nous souhaitons de votre part, Monsieur le Préfet, Monsieur le Président du Conseil Général, une intervention très urgente afin que l'ir - réparable soit évité. Ce cadre, responsable de famille a déjà enduré trop de souf france et d'injustice depuis 3 ans.

Il n'est pas exclu qu'il débute les jours prochains une grève de la faim.

Il doit pouvoir travailler car il existe des postes notamment au Conseil Général de laGuadeloupe.

Ce Guadeloupéen a lui aussi comme d'autres des droits à pouvoir travailler au pays.

Le Comité de soutien