La conduite d’une politique écologique conséquente passe par une large autonomie

A part le danger d’une guerre thermonucléaire qui verrait l’uti- lisation massive de la bombe atomique et l’extermination de l’espère humaine sur notre pla- nète, la menace la plus élo- quente qui guette notre monde selon la majorité des savants, c’est bien celle d’une gigan- tesque catastrophe écologique.

C’ est une question cruciale pour la survie de notre humanité, pour la pour- suite de la quête de son développe- ment harmonieux et pacifique auquel nous rêvons.

Apparue comme science en 1866 (c’était la première fois que la ter- minologie était utilisée par E. Hackel un disciple de Charles Darwin, créateur de la théorie de la sélection naturelle), une science purement biologique, l’écologie est considérée aujourd’hui comme un problème global de société intéressant chacun de nous, en tant que citoyen responsable.

Il y a, à peine soixante ans, ce terme«écologie»n’était familier qu’aux biologistes de profession. Mais depuis, on a vu apparaître dans le vocabulaire des ingénieurs, des journalistes, des militaires et des politiciens, les vocables suivants :«écologie sociale», «écologie de l’homme», «problèmes écologiques», «écologisation des activités écono- miques», «éducation écologique», «écologie agricole», «guerre écolo- gique»…et aujourd’hui bien que cette question soit transversale, il existe des partis écologiques.

En fait, l’écologie classique définie par l’inventeur de cette termino- logie étudie en tant que science les rapports des organismes vivants et de leur communauté entre eux et avec le milieu naturel. Très tôt cependant certaines découvertes dans le domaine de l’écologie ont eu des répercus- sions ou plutôt des retombées sur la sociologie, l’économie et par conséquent sur la politique. Depuis peu, c’est le concept de «bio- sphère», de son étude qui préside aux considérations principales con- cernant l’écologie. On parle souvent sans que le commun des mortels en soit véritablement éclairé de la dis- parition progressive de la couche d’ozone causée par l’émission exces- sive de CO2. On met souvent en avant l’effondrement de la calotte glacière et des icebergs qui font progressivement monter le niveau des mers et des océans ; provoquant des inondations catastrophiques menaçant des zones côtières ou simplement de nombreuses îles principalement du Pacifique.

Nos compatriotes doivent s’engager massivement dans ce combat plané- taire. Et c’est naturellement à l’échelle de notre pays dont il faut coûte que coûte préserver l’environ- nement naturel qu’ils porteront leur contribution.

L’attention est également mise sur la déforestation en Amazonie (pou- mon de la planète), mais aussi dans d’autres régions forestières du monde.On a eu également le pre- mier écocide réalisé par les USA lors de la guerre du Viêt-Nam. Les militaires américains n’ont pas hésité à déverser des millions de tonnes de napalm sur les forêts de ce pays qui permettaient aux com- battants du Viêt-Min de résister aux agressions impérialistes.

C’est donc un défi pour tous les véri- tables humanistes aux rangs des- quels se trouvent en première place des communistes, de continuer à livrer bataille pour la sauvegarde de notre planète et partant de notre civilisation humaine.

Nos compatriotes doivent s’enga- ger massivement dans ce combat planétaire. Et c’est naturellement à l’échelle de notre pays dont il faut coûte que coûte préserver l’envi- ronnement naturel qu’ils porteront leur contribution.Pour cela, il faut parvenir à une prise de conscience individuelle et collective de l’ensem- ble de notre peuple de l’intime liai- son de ce combat avec celui de la décolonisation de notre pays. La préservation de notre biodi- versité, de nos espaces maréca- geux et humides, la lutte pour la protection de notre littoral, comme la limitation de l’utilisa- tion de l’énergie fossile passent fondamentalement par une réelle appropriation des Gua-delou- péens de leur pays (l’exemple de la Barbade avec des projets et des performances de haut niveau dans ce domaine).

L’élaboration et la mise en oeuvre d’un véritable projet de dévelop- pement multiforme de notre pays avec la prise en compte sérieuse de la donnée écologique exigent de briser le carcan politique de la départementalisation.

Aucune politique dans le domaine de l’écologie comme dans tous les autres d’ailleurs ne saurait aboutir positivement sans l’accession de notre peuple à la réelle responsa- bilité de ses affaires. La crise généralisée que subit notre pays depuis des décennies a pour moteur la crise des institutions, l’inadéquation de leur nature coloniale avec les besoins fonda- mentaux des Guadeloupéens.

Cela signifie qu’il ne faut pas suivre simplement ceux de nos élus en charge qui ne peuvent se départir de leur attitude de vassaux et qui préconisent de rester dans l’assi- milation législative, c’est-à-dire dans la départementalisation. Ils préconisent une assemblée terri- toriale unique dont on sait à l’ex- périence de la Martinique et de la Guyane qu’il ne s’agit point de changement politique véritable.

C’est pourquoi il est urgent pour notre peuple d’engager la bataille décisive pour arracher au minimum une large autono- mie pour notre pays.

Oui, nous répétons, le minimum qui puisse être opérationnel et apporter un changement réel dans la vie des Guadeloupéens, c’est l’érection d’un statut poli- tique de large autonomie de la Guadeloupe.