NON CE N’EST PAS ACCEPTABLE !

Les femmes de Guadeloupe n’acceptent pas le traitement inhumain infligé à des pères et mères de familles, à des jeunes travailleurs épris de justice et de liberté qui veu- lent gagner leur vie par leur travail et dans le respect de leur dignité.

Non, on ne peut accepter que des travailleurs de la santé toute catégorie confondue qui se sont battus pour faire de leurs hôpitaux des lieux où on se soigne où on sauve des vies, on s’entraide, on se réconforte, soient jetés à la rue depuis des mois sans le moindre égard de leurs employeurs concernant leur vie et celle de leur famille. On leur reproche de n’avoir pas obéi en temps et en heure à une injonction vaccinale des plus controversée. Un tel motif ne peut résister à l’analyse.

Ces travailleurs privés de leur gagne-pain et de toutes les garanties que pourraient leur appor- ter leur contrat de travail, se battent pour faire valoir leur droit de choisir librement ce qu’ils veulent pour eux. N’est-ce pas là un droit fondamental du citoyen ? Pourtant malgré les nom- breuses interventions populaires, malgré les tentatives de créer un dialogue social apaisé, les dirigeants du pays tournent délibérément le dos aux organisations en lutte, organisent le pourrissement de la situation en instaurant un silence mortifère devenu insupportable pour notre pays Guadeloupe.

C’est pourquoi, l’Union des Femmes Guadeloupéennes en ce jour du 8 mars 2022, journée internationale des femmes, journée de luttes revendicatives des droits humains, élève une véhémente protestation contre cette situation qui fait le plus grand tort à notre pays.

Les effets délétères de ces suspensions abusives atteignent l’ensemble de la population qui ne peut disposer depuis près de deux ans de dispositif de soins et de protection sanitaire à la mesure de ses besoins réels. Alors que dans le même temps, les hôpitaux et les services de santé, le personnel soignant en poste plie sous la charge et les mauvaises conditions de travail, que des travailleurs sont prêts à aller au sacrifice de leur vie pour se faire entendre.Cela ne peut plus durer !

La Guadeloupe a besoin de tous ses soignants, ses sauveteurs, ses cadres de santé qui ont déjà fait par ailleurs la preuve de leur compétence et de leur attachement à leur profession. Il faut donc ouvrir sans délai le dialogue avec toutes les forces sociales en présence pour trou- ver des solutions apaisées et profitables au pays. Les solutions existent.

Nous femmes de Guadeloupe, nous devons remuer ciel et terre pour que cela cesse. Nous le devons à toutes ces mères qui se sont sacrifiées pour amener leurs enfants à un niveau d’études, et qui ont donné au pays Guadeloupe des médecins, des spécialistes, des sauve- teurs, des gestionnaires, des chercheurs de qualité . Nous le devons à nous mêmes, à nos enfants, à notre pays.

Unissons donc nos forces, nos intelligences et nos coeurs pour faire triompher les justes reven- dications des travailleurs en lutte. Samedi 12 mars, soyons toutes au rassemblement au palais de la mutualitéLe 08 mars 2022, Le comité directeur de l’U.F.G