Le Lamentin : Les enjeux des élections partielles
La commune du Lamentin vit au rythme d’une campagne électo- rale partielle très active, suite à l’annulation par le Conseil d’Etat des dernières élections munici- pales et communautaires de juin 2020, entachées de nom- breuses irrégularités. Les élec- teurs sont invités à choisir dès ce dimanche 13 mars 2022 et éventuellement le 20 mars pro- chain, entre cinq candidats qui briguent leurs suffrages.
D’ entrée de jeu, cette cam- pagne sonne comme une impression de déjà vue. Et pour cause, sur les cinq candidats en lice, ils sont au nombre de trois à s’être déjà présenté devant les élec- teurs en tant que tête de liste et à avoir exercé des mandats poli- tiques. Il s’agit de Jocelyn Sapotille l’actuel maire, de José Toribio et de Reinette Juliard tous les deux anciens maires également, ayant bien entendu avoir eu à conduire les destinées de la ville du Lamentin.
Face à ces habitués des joutes municipales lamentinoises, deux autres candidats non moins connus pour autant, vont solliciter les suf- frages des électeurs. Il s’agit de Annick Abéla, candidate suppléante de José Toribio, lors des élections départementales de 2015 et ancienne conseillère régionale sous la première mandature de Ary Chalus et de Georges Boucard dont le nom résonne par filiation à la poli- tique au Lamentin, mais connu sur- tout en tant que président du PAREE, et membre actif du collectif des organisations syndicales et poli- tiques en lutte contre le pass-vacci- nal et l’obligation vaccinal. Ce der- nier a créé la surprise par sa candida- ture au Lamentin.
Comment va réagir la population ? Les machines électorales des grou- pes et partis politiques fonctionne- ront-elles comme d’habitude ? A entendre les différents candidats, il y a une différence dans la pédago- gie et l’approche des réalités en termes de développement de la commune par chacun d’eux, mais une grande convergence de vue se fait autour de la rigueur budgétaire qu’il convient de mettre en place, de la dynamique qu’il faut avoir pour utiliser la Communauté d’agglomé- ration du Nord Basse-Terre comme levier de développement, du centre thermo-ludique de Ravine Chaude à optimiser, du sport et de la culture comme vecteur, pour l’épanouisse- ment de la jeunesse etc.
Les élections partielles ont toujours moins mobilisé que les élections générales, il serait intéressant d’ana- lyser le comportement de cette commune du Nord Basse-Terre dans le contexte d’aujourd’hui, où 60% de la population n’est pas vac- cinée. Acela, il faut ajouter le grand paradoxe qui veut que la quasi- totalité des élus comme un seul homme ont voté sans vaciller, l’obligation du pass-vaccinal.
Les cadors de la politique pèseront certainement de tout leur poids dans cette bataille. Jocelyn Sapotille le maire sortant, bien qu’en retrait de son parti, la Fédération du Parti Socialiste, il peut compter sur la mobilisation de ses partisans, mais en tant que sortant il sera la cible de tous les autres candidats. José Toribio qui revient en pleine forme, bénéficie toujours d’un degré d’amour dans le coeur des Lamen- tinois. Par ailleurs, il a été l’un des rares élus à faire des propositions bien concrètes pour en découdre avec la pensée unique que nos poli- tiques ont adoptée tout au long de cette crise sanitaire.
Compte tenu de la personnalité de ces deux challengers à ces élec- tions, nul doute qu’elles constitue- ront à coup sûr, un test grandeur nature pour les prochaines éché- ances des législatives à venir.