Gwadloupéyen doubout pou jòdi é dèmen !

C’est une lutte qui doit faire éclater la vérité, pour la réintégration sans condition des profession- nels de santé, ainsi que ceux de l’Education natio- nale victimes de cette loi scélérate du 5 août 2021.

V oilà plus de six mois que la société guadelou- péenne est dans une léthargie économique et so- ciale sans précédent, à cause de l’application des mesures sanitaires inadaptées, soi- disant pour freiner la gangrène de l’épidémie qui dure encore.

L’économie guadeloupéenne, déjà à bout de souffle, est à genoux en raison de toutes ces mesures mortifères, et on ne voit toujours pas le bout du tunnel.

L’Etat français qui est le res- ponsable principal de cette débâcle, laisse pourrir la situa- tion, espérant «dégraisser le mammouth» qu’est le CHU (Centre hospitalier universi- taire), avant d’effectuer tout transfert vers le nouvel hôpi- tal à Perrin aux Abymes.

Ce fut une époque où c’était d’une telle fierté de dire qu’on était fonctionnaire d’Etat. Cela était synonyme de sécurité à l’emploi. Le préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 dans son article 5, recon- naît à chacun : «… le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi. Nul ne peut être lésé, dans son travail ou son emploi, en raison de ses origines, de ses opinions ou de ses croyances. Tout homme peut défendre ses droits et ses intérêts par l’action syndicale et adhérer au syndi- cat de son choix».

Aujourd’hui, les choses ont beaucoup changé. On se croi- rait sous un régime dictatorial. L’Etat qui devrait être le garant et le protecteur de ses agents, les a suspendus et les affame en leur privant de leur salaire. Pour rien arranger, l’Etat fran- çais pratique la politique de la chaise vide et du «zasièt vid»pour faire plier les hommes etles femmes qui osent encore marcher à la verticale dans ces dernières colonies. Depuis le mois d’octobre, beaucoup de professionnels de santé sont suspendus de leur activité, sans le moindre salaire et cela va crescendo dans les autres administrations et entreprises.

Malgré le siècle des Lumières, l’Etat français n’a pas perdu de ses vieilles méthodes comme celles utilisées autre- fois, dans les temps les plus reculés de son histoire.

Face à cette situation, une seule réponse est possible : l’unité du peuple guadeloupéen, qui pour les grévistes, qui pour ceux que cette situation dérange. Il faut choisir son camp. C’est une guerre contre la dictature sani- taire qui, jusque-là, n’a pas révélé son efficacité.

La lutte est engagée contre toutes formes d’oppression, contre toute exploitation, contre toute injustice et contre la pwofi- tasyon, d’où qu’elle vienne.

C’est une lutte qui doit faire éclater la vérité, pour la réinté- gration sans condition des professionnels de santé, ainsi que ceux de l’Education natio- nale victimes de cette loi scé- lérate du 5 août 2021.

La lutte qui est engagée par le collectif contre l’obligation vacci- nale est bien pour garantir le droit des travailleurs d’au- jourd’hui comme ceux de demain. C’est aussi, les bases jetées pour équiper le CHU en effectif suffisant et en médica- ments afin d’assurer une bonne prise en charge des malades et la continuité des soins.

Gwadloupéyen doubout pou jòdi é dèmen ! Ansanm nou ka lité, ansanm nou ké gannyé !