64 ans d"histoiredu Parti Communiste Guadeloupéen 30 mars 1958 - 30 mars 2022Les grandes étapes

3 décembre 1969 :E. Gène qui a été réélu Secrétaire général du PCG à l’occasion du 4 è me Congrès le 15 avril 1968, périt dans un accident d"avion à Caracas.20 mars 1971 :Hégesippe Ibéne est élu maire à Sainte-Anne et Jérô- me Cléry, maire à Basse-Terre.18 août 1971 :Avec des partis et organisations de La Réunion, de la Guyane de la Martinique et de la Guadeloupe, le PCG est signataire de la Convention du Morne Rouge. Ces organisations et partis appellent :«Tous les honnêtes gens de leurs pays à réaliser un Front uni contre le colonia- lisme, pour la libération et le développe- ment, quelles que soient leurs opinions philosophiques ou religieuses».

24-26 novembre 1972 :À Pointe-à- Pitre, 5 ème Congrès du PCG. «Pour un Parti organisé, puissant, ciment de l"unité des forces anticolonialistes, pour arracher l"auto détermination du peuple guadeloupéen et conquérir l"autonomie de la Guadeloupe». Guy Daninthe mili- tant communiste depuis 1945 est élu Secrétaire général.

12 janvier 1975 :À Goyave, le Mouvement Socialiste Guadeloupéen, le Parti Communiste Guadeloupéen, et le Mouvement Progressiste Guadelou- péen se rencontrent, et après avoir ana- lysé la situation économique et poli- tique du pays, «réaffirment le droit du peuple guadeloupéen à l’auto-détermi- nation et se déclarent prêts à élaborer ensemble un projet de statut lui assurant dans le cadre français un pouvoir de décision… À cette fin, ils décident de constituer un Comité Permanent de la Gauche en Guadeloupe

...».

30 janvier 1975 :À Paris, déclaration commune des Partis Communistes Français, Guadeloupéen, Martiniquais et Réunionnais : «Ils revendiquent plus que jamais une autonomie démocra- tique et populaire assurant à ces peuples la responsabilité de diriger leurs affaires pour le développement économique équilibré, le progrès social réel et l"épa- nouissement culturel».

3 décembre 1976 :Décès brutal de Paul Lacavé, maire-conseiller général de Capesterre Belle-Eau depuis 1945. Les anticommunistes de toujours et les traî- tres de l’intérieur se coalisent pour éli- miner le Parti à Capesterre. Ils gagnent les élections, mais, n’arrivent pas à faire disparaître l’organisation communiste.

10 et 11 septembre 1977 :À Sainte- Anne, les organisations autonomistes signataires du Manifeste de Morne Rouge : le Parti Communiste Guade- loupéen, l"Union des Femmes de la Guadeloupe, l"Union de la Jeunesse communiste guadeloupéenne, le Parti Progressiste Martiniquais, le Parti Communiste Réunionnais, le Front de la Jeunesse Autonomiste de la Réunion, le Parti Socialiste Martini- quais, le Parti Socialiste Guyanais se réunissent. Ces organisations «met- tront tout en oeuvre pour participer à la victoire que ne manquera pas de créer les conditions d’un dialogue réel, favorable à la suppression du colonia- lisme et à l’accession de nos pays à un statut d’autonomie dans l’amitié avec la France». «Les organisations signa- taires entendent assumer pleinement les responsabilités de leurs pays en oeuvrant à la constitution d’un Front (…), à l’élaboration dans les meilleurs délais dans chaque territoire concerné d’un programme de gouvernement de l’Etat autonome».

Septembre 1985 :Radio Gayak, la radio du Parti émet depuis ses studios de Pointe-à-Pitre.11-12 et 13 mars 1988 : À Pointe-à-Pitre, 9 è me Congrès. Le mot d"ordre adopté par la majorité des congressistes «Vers une indépendance nationale à orientation socialiste selon les étapes choisies démocratiquement par le peuple guadeloupéen est un grand pas en avant dans la volonté des Communistes de changer la Guade- loupe et de renforcer la lutte contre le colonialisme français».Christian Céleste est élu Secrétaire général.

28 juin 1990 : Les communistes guade- loupéens déposent une proposition de loi à l’Assemblée nationale française pour un changement de statut.

19-22 juillet 1990 : À Pointe-à-Pitre, les Etats Généraux de la Guadeloupe pro- clament l"urgence de préserver notre communauté des conséquences de l"intégration à l"Europe et la nécessité de réviser les relations entre la Guade- loupe et la communauté européenne. Le PCG

est un des organisateurs.

Septembre 1991 :Après le 9 ème Con- grès, des tensions politiques très vives agitent le Parti. Elles sont dues à l"in- transigeance des dirigeants de la sec- tion de Pointe-à-Pitre opposés à la stratégie du PCG qui se prononçait pour une «indépendance à orientation socialiste». En dépit des efforts de la direction du PCG pour trouver un ter- rain d"entente, les contradictions s"exa- cerbent, Daniel Génies est exclu du Comité central du Parti. Après toute une série de démissions, les ex-com- munistes pointois créent le PPDG.

13-15 décembre 1991 :À Petit-Canal, 10 ème Congrès. Deux mois après la scission organisée par le clan Henri Bangou, les militants com- munistes mobilisés et déterminés décident de lever haut le drapeau communiste, de rester fidèles à leur idéal et de poursuivre la lutte pour la libération nationale et sociale de la Guadeloupe. Christian Céleste est réélu Secrétaire général.

28 décembre 1992 :Le PCG est cosi- gnataire du «Projet de statut de la collectivité nouvelle de la Guadeloupe» avec : le MPGI, l’UPLG, Union et Résistance.

15-17 mars 1996 :11 ème Congrès à Morne-à-l"Eau. «Le PCG oeuvre pour un socialisme assurant une vraie égalité sociale entre les composantes de la nation guadeloupéenne. Un socialisme à la guadeloupéenne, respectant et renfor- çant nos traditions culturelles, nos acquis sociaux, nos diversités ethniques et déve- loppant une morale et une éthique poli- tique». Christian Céleste est réélu Secrétaire général.

19-21 mai 2000 :À Sainte-Anne, 12 ème Congrès. Le mot d"ordre : «La construc- tion d"un Parti communiste de notre temps. Un Parti communiste qui va à contre courant des idées qui dominent aujourd"hui le monde, qui n"est pas hon- teux quand il est taxé d"archaïque parce qu’il parle de progrès social, convaincu de la nécessité de participer à l"élaboration d"un autre modèle de société». Secrétaire général : Christian Céleste.

Juin 2000 :Le PCG est à l"initiative du «Comité de suivi pour un projet guade- loupéen» suite à la «Déclaration de Basse-Terre» signée par : Lucette Michaux-Chevry, Antoine Karam et Alfred Marie-Jeanne.

Septembre 2000 :Déclaration du Comité de suivi pour un projet gua- deloupéen : «Bâtir ensemble une nouvelle Collectivité».

5 juin 2001 :Décès de Rosan Girard co-fondateur du mouvement com- muniste à la Guadeloupe.

18 juin 2001 :Participation des élus communistes au 1 er Congrès des élus à Basse-Terre. Adoption de la résolu- tion n° 1 qui préconise l"institution d"une «Nouvelle collectivité de Guadeloupe» aux compétences élar- gies, un pouvoir local effectif.

Décembre 2001 : Résolution n° 2 du Congrès des élus. «Mettre en oeuvre un projet de société se situant dans le cadre de la République française et de l"Union européenne, dans le respect des droits acquis...».27-28 septembre 2003 :

13 ème Congrès du PCG à Morne-à- l"Eau sur le thème : «Contre le colonia- lisme et l"assimilation, une collectivité autonome dotée de véritables pouvoirs pour construire la Guadeloupe». Adoption d"une résolution sur le changement de statut. Christian Céleste réélu Secrétaire général.

7 décembre 2003 :Consultation popu- laire : Une majorité d"électeurs répond «Non» à l"instauration d"une Assemblée unique en remplacement du Conseil général et régional.

Mars 2004 :Le Parti participe aux élec- tions régionales avec la liste «l’Alter- native citoyenne» constituée par l’UPLG - Mouvman Gwadloupéyen - PCG et des personnalités anticolonia- l istes. Cette expérience se solde par un échec : -3% de suffrages.

En 2005 :C’est la création avec d’autres organisations anticolonialistes de «An Mwé 67» pour la vérité historique sur les événements de Mai 1967 et l’obten- tion de réparation pour les victimes.

En 2006 : Ouverture de discussions entre les organisations politiques : PCG - UPLG - COPAGWA - KLNG, conscientes de l’urgence pour le mou- vement national guadeloupéen de reprendre l’initiative. L’objectif affiché est la constitution d’un Front uni. Les discussions se poursuivent dans de bonnes conditions.

9-10 février 2008 :14 ème Congrès du PCG à Deshaies. Le Parti clarifie sa stra- tégie de libération nationale et adopte une résolution qui appelle à la constitu- tion d’un «Front patriotique pour un Etat Autonome de Guadeloupe». C’est aussi le Congrès du renouvellement : Félix Alain Flemin est élu Secrétaire général du Parti.

16 décembre 2008 :Le PCG est un des organisateurs du «Liyannaj Kont Pwofitasyon» (LKP) qui mobilise 10 000 personnes dans les rues de Pointe-à-Pitre. Ce mouve- ment qui va surprendre tous les obser- vateurs va paralyser le pays pendant 44 jours au 1 er trimestre 2009, mettant jusqu’à 100 000 manifestants dans les rues et débouchant sur la signature de deux accords importants : Une grande force s’est levée.

4 mars 2009 :Signature de l’accord glo- bal entre le LKP, les patrons, les Collectivités locales et l’Etat mettant fin à 44 jours de grève et de manifesta- tions qui ont ébranlé la Guadeloupe.

Septembre 2009 : A l’initiative du PCG, le LKP est l’invité vedette à la Fête de l’Humani

té, le journal du Parti Communiste Français.

4 et 5 décembre 2009 : 1 er colloque des «Médias de la Caraïbe» organisé par le journal Nouvelles-Etincelles, organe d’information du PCG.14 et 15 avril 2012 :Clôture des Assises des FPAC au Lamentin. Dans la Résolution adoptée, on peut lire «Les forces patriotiques, anticolonialistes et anticapitalistes s’engagent à poursuivre avec plus de détermination et de confiance, la lutte politique démocra- tique de masse pour la conquête d’un sta- tut de large Autonomie».

6 mars 2015 :Le PCG lance un appel à créer des Comités populaires pour l’Autonomie, partout dans le pays, pour sortir la Guadeloupe dans l’impasse.

6 décembre 2015 :Le PCG présente une liste aux élections régionales conduite par Mona Cadoce avec le pro- jet «Un statut d’Autonomie, pou ba Gwadloup, on dòt dirèksyon, on dòt balan»avec des communistes au Conseil régional.

30 avril 2016 :Colloque du PCG en col- laboration avec le CAGI sur le thème :«La revendication d’Autonomie et sa mise en oeuvre dans les dépendances françaises».

6-7-8 mai 2016 :à Gourbeyre, 15 ème Congrès du Parti Communiste Guade- loupéen sur le mot d’ordre : «Un statut d’Autonomie pou ba Gwadloup, on dòt dirèksyon, on dòt balan». Félix Flémin est réélu Secrétaire général.

25 mai 2017 :Le PCG publie une lettre ouverte aux organisations anticolonia- listes et aux patriotes guadeloupéens sur le thème : «Mai 1967, 50 ans après est venu le temps des vérités et de la réconciliation».

30 mars 2018 :60 ème anniversaire du Parti Communiste Guadeloupéen sur le mot d’ordre : «Un Parti enraciné dans le pays, une boussole pour les travailleurs et le peuple guadeloupéen».

9 -10 juin 2018 : 53 ème édition de la Fête de l’Etincelle sur le thème :«Ansanm èvè la jennès pou konstwi on dòt Gwadloup».