«Mort à l"impérialisme, liberté aux peuples !»

Discours de Tibor Zenker, prési- dent du Parti du travail d"Autriche (PdA), lors du rassem- blement de commémoration à l"occasion du 23ème anniver- saire de l"attaque de l"OTAN contre la Yougoslavie, Vienne, 24 mars 2022.

D epuis la contre-révolution victorieuse en URSS et en Europe de l"Est et du Sud- Est en 1989-1991, la nature agres- sive de l"impérialisme s"est expri- mée sous une forme ouverte. L"impérialisme en tant que stade le plus élevé du capitalisme implique systématiquement la concurrence des États capitalistes les plus puis- sants et de leurs monopoles pour les sphères d"influence, les positions géostratégiques, les opportunités d"investissement, les ressources et les voies de transport.

La première puissance, les États- Unis, et ses alliés européens au sein de l"UE et de l"OTAN se sont révélés être la principale menace pour la paix, le principal fauteur de guerre et le principal criminel de guerre au cours des 30 dernières années. Mais la Fédération de Russie n"est pas non plus l"URSS et joue un rôle dif- férent sur le plan international – son capital monopoliste aspire égale- ment à l"expansion, non pas à l"échelle mondiale, mais au moins dans la zone des anciennes répu- bliques soviétiques. La guerre en Ukraine est donc expliquée comme un conflit inter-impéria- liste -et dans une certaine mesure une guerre par procuration dans la confrontation plus large entre les États-Unis et finalement la Chine. Nous condamnons toute guerre impérialiste et nous refusons de soutenir toute partie dans le conflit global entre les blocs impérialistes. Notre tâche est de rendre visibles les liens : l"impérialisme capitaliste signifie inévitablement la guerre aux dépens de la classe ouvrière et des peuples. Le socialisme, en revanche, a été la garantie de la paix pendant des décennies, comme on peut le voir aujourd"hui dans la zone de l"ex Union Soviétique, comme cela a été le cas en Yougoslavie dans les années 1990.

Soudain, avec la fin du socialisme, la guerre est revenue. Les États impé- rialistes ont réussi à semer la dis- corde entre les peuples, à fomenter des guerres civiles et à provoquer la destruction des deux fédéra- tions, avec le soutien des collabo- rateurs des différentes répu- bliques. L"agression criminelle et illégale de l"OTAN en 1999 a été la conclusion temporaire de ces efforts, avec la sécession du Kosovo de la patrie serbe.

Les guerres ont été suivies d"une occupation militaire comme condi- tion préalable à la pénétration éco- nomique, à la privatisation, à l"ou- verture et à la libéralisation des marchés, à l"accès à la propriété nationale, aux matières premières, à la terre et aux voies de transport - afin de soumettre même les der- niers recoins de la Yougoslavie aux intérêts du capital.

Avec le capital allemand, le capital autrichien était en tête et le princi- pal profiteur de la restauration capi- taliste dans les Balkans. Tels ont été les résultats et les buts ultimes de la contre-révolution antisocialiste. Les victimes sont les travailleurs et les peuples des anciennes républiques yougoslaves, les profiteurs sont les impérialistes et les capitalistes.

Si la guerre vient de l"impérialisme, il faut la combattre à sa racine. Ce ne sont pas les peuples qui sont hos- tiles les uns aux autres, mais les capitalistes des États bourgeois individuels et des alliances mili- taires. C"est notre tâche historique d"exposer les fauteurs de guerre capitalistes et les criminels -et de les priver de leur pouvoir. Cela ne sera possible que par le renversement du système capitaliste et impéria- liste et le rétablissement révolution- naire du socialisme.

Contre le capitalisme et la guerre ! Pour la paix et le socialisme ! Mort à l"impérialisme, liberté aux peuples !